Unité de l’impact et de l’innovation

Rapport Annuel 2021-2022

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1. Avant-propos

Comme la plupart des gens, nos priorités en 2021-2022 sont restées centrées sur la pandémie mondiale. Bien que le travail d’Impact Canada soit resté fortement axé sur le soutien de la réponse du gouvernement à la COVID-19, nous avons constaté une croissance et une expansion dans d’autres domaines de la santé ainsi que de nouveaux partenariats pour aider à résoudre la crise climatique. Impact Canada a été créé au sein de l’Unité d’impact et d’innovation avec un objectif clair en tête : élaborer de nouvelles méthodes d’élaboration de politiques et de programmes pour mieux concevoir et mettre en œuvre les priorités gouvernementales qui ont un impact significatif sur la vie des Canadiens et des Canadiennes. Alors que les crises mondiales simultanées dues à la COVID-19 et aux changements climatiques se poursuivent, ce contexte a donné au gouvernement du Canada la possibilité d’intégrer rapidement et plus efficacement les méthodes d’Impact Canada.

Au cours du dernier exercice financier, notre équipe a pu perfectionner une nouvelle architecture de recherche en sciences comportementales de premier plan au niveau mondial, qui a codifié une évolution dans l’application des sciences comportementales dans le secteur public. Fondé sur la collecte et l’analyse rapides et personnalisées de données, sur une expertise scientifique et politique interne, ainsi que sur de vastes réseaux de collaboration internes et externes, notre nouveau modèle se compose des éléments suivants :

  • mise en œuvre d’études de suivi longitudinal à grande échelle visant à déterminer rigoureusement et en temps réel les défis comportementaux à multiples facettes;
  • réalisation d’expériences rapides en ligne et d’autres activités de recherche sur le terrain afin de comprendre les raisons du changement de comportement et les obstacles à celui-ci pour les principaux défis;
  • au moyen d’une analyse quantitative avancée, découvrir des modèles surprenants et exploitables dans nos riches ensembles de données, ce qui nous permet de repérer rapidement les problèmes émergents.

En plus des travaux en cours sur la COVID-19 et d’autres travaux sur la santé, cette nouvelle architecture de recherche s’est étendue pour soutenir le programme climatique du gouvernement par le biais du nouveau Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat au Canada (PRAAC). En partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada et Ressources naturelles Canada, le PRAAC explore les défis comportementaux qui sous-tendent la durabilité environnementale et l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci. Les résultats nous aideront à concevoir et à mettre à l’essai des solutions susceptibles d’influencer l’élaboration de politiques, la conception et la mise en œuvre de programmes publics et les communications publiques.

Je crois que notre passage de projets incrémentiels et cloisonnés à des programmes de recherche appliquée rigoureux et multidimensionnels nous a positionnés à la pointe de ce que des unités comme la nôtre peuvent réaliser au sein du gouvernement.

L’année écoulée a également été marquée par l’enthousiasme et l’activité de notre autre secteur d’activité clé : Défis d’Impact Canada. Au cours des cinq dernières années, notre portefeuille de travaux a atteint 30 défis et initiatives évalués à plus de 735 millions de dollars. Je suis particulièrement fier des efforts déployés pour aider les organisations partenaires à mener à bien leurs programmes de défi dans le contexte d’une pandémie en évolution rapide, en maintenant les défis existants sur la bonne voie et en soutenant le développement de nouveaux défis. L’exercice 2021-2022 fut difficile, mais incroyablement gratifiant, avec l’aboutissement de plusieurs défis annonçant leurs gagnants, notamment :

  • le grand prix d’un million de dollars du Défi des femmes en tech propres, qui vise à encourager l’entrepreneuriat féminin dans le secteur des technologies propres au Canada, a été attribué à Amanda Hall, directrice générale de Summit Nanotech, basée à Calgary;
  • le grand prix d’un million de dollars du Défi Plein potentiel, qui vise à accélérer les innovations en matière de batteries, a été attribué à l’entreprise e-Zinc, basée à Toronto;
  • le grand prix de 500 000 $ du Défi de l’efficacité de la conception des coques, qui vise à réduire les émissions de GES dans l’industrie de la construction navale du Canada atlantique, a été attribué à TriNav Marine Design.

Le dernier exercice financier s’est avéré être un point tournant pour Impact Canada. Nous avons assisté à la transition d’approches novatrices en matière de politiques et de programmes, fondées sur des données probantes et sur les résultats, qui sont passées d’un statut d’accessoire à une méthodologie fondamentale permettant de répondre de manière significative aux principales priorités gouvernementales et d’informer les politiques en temps de crise.

Alors que nous nous attaquons aux défis auxquels les Canadiens et les Canadiennes sont confrontés, nous sommes impatients de jumeler nos méthodes pour accroître l’impact dans les domaines prioritaires clés, à travers les écosystèmes, ainsi que de continuer à faire évoluer les approches éprouvées.

signature of rodney ghali

Rodney Ghali
Secrétaire adjoint du Cabinet
Unité de l’impact et de l’innovation
Bureau du Conseil privé

2. À propos d’Impact Canada

2.1 Raison d’être

Créé en 2017, Impact Canada (Unité de l’impact et de l’innovation, Bureau du Conseil privé) utilise de nouvelles méthodes publiques destinées à combler les lacunes cernées qui empêchent la traduction efficace des objectifs stratégiques en résultats significatifs et mesurables pour la population canadienne.

2.2 Principaux secteurs d’activité

  • Défis d’Impact Canada

    Les méthodes de financement d’Impact Canada sont axées sur un déploiement plus efficace des subventions et des contributions – un niveau qui n’est traditionnellement pas exploité au mieux, mais qui est très influent –, c’est-à-dire qu’au lieu de payer pour les dépenses ou les activités, on récompense l’atteinte de résultats.

    Les défis sont assortis d’incitatifs financiers et non financiers qui encouragent les participants à s’attaquer aux problèmes sans solution évidente ou pour lesquels les interventions en cours ne donnent pas les résultats escomptés.

    Voulez-vous organiser un défi?

    Les défis se transforment d’un concept émergent à une méthodologie mature en matière de programmes; ils sont conçus pour attirer les idées et solutions novatrices de divers acteurs et de diverses sources. Les défis utilisent des mesures incitatives (pécuniaires ou autres) pour encourager les participants à s’attaquer à des problèmes pour lesquels les solutions ne sont pas évidentes ou les réponses actuelles n’arrivent pas à produire les résultats escomptés. Au cours des cinq dernières années, nous avons beaucoup appris sur la conception et la réalisation des défis. Pour plus de renseignements sur l’organisation de défis, consultez le guide des défis d’Impact Canada, un guide pour les praticiens qui vise à fournir une compréhension de la manière dont les défis sont actuellement conçus et mis en œuvre dans un contexte gouvernemental canadien.

  • Recherche appliquée en science du comportement et recherche avancée sur les politiques

    Les programmes de renommée mondiale axés sur les données de la recherche appliquée en science du comportement servent à éclairer l’élaboration de politiques, les interventions relatives aux programmes et les communications stratégiques grâce à des méthodes rigoureuses d’analyse et de recherche. Dans l’ensemble, ces travaux se traduisent par une meilleure compréhension des solutions qui fonctionnent et de ceux qui en retirent un avantage au moyen de méthodes de segmentation comportementale de pointe.

2.3 Méthodologie

  • Notre approche

    Nous utilisons des méthodes conçues avec rigueur et fondées sur des données probantes qui sont continuellement améliorées et adaptées.

    1. Cerner et comprendre

    Recherche initiale pour cerner et définir le problème qui doit être abordé ou les résultats d’intérêt et les comportements clés à cibler.

    2. Concevoir et mettre à l’essai

    Élaborer et valider la conception, ou la série de conceptions, et les interventions avec nos partenaires.

    3. Appliquer les solutions sur une plus grande échelle

    Analyse, évaluation et large diffusion des résultats et des solutions.

    Pour plus de renseignements sur nos processus de conception, visitez les pages Web Défis et Science du comportement d’Impact Canada.

  • Programme de Fellowship

    Impact Canada a conçu et a mis en œuvre le programme de Fellowship, qui a pour but d’attirer les talents externes ayant des compétences spécialisées dans des disciplines clés en vue d’accroître la capacité et de perfectionner les compétences de la main-d’œuvre existante relativement aux méthodes d’Impact Canada. À l’heure actuelle, 22 fellows travaillent avec des ministères partenaires à l’appui des défis et des projets en science du comportement d’Impact Canada.

    Apprenez-en davantage sur le programme de Fellowship d’Impact Canada!

  • Plateforme d’Impact Canada

    La plateforme d’Impact Canada établit un guichet unique d’une grande transparence pour nos partenaires, nos clients et nos innovateurs. Elle permet la communication, la mise en œuvre et la collecte de données et favorise une grande mobilisation des intervenants, qui est inclusive et pertinente pour le public.

    Livrer la marchandise grâce à une plateforme de gestion des données et des programmes : Impact.Canada.ca

    La plateforme d’Impact Canada, gérée par l’équipe chargée de l’engagement public de l’Unité de l’impact et de l’innovation (UII), est un site Web centralisé pour Impact Canada qui comprend un site destiné au public et un programme d’arrière-plan complet réservé aux utilisateurs. Elle est devenue une ressource essentielle pour les innovateurs désireux de participer à nos défis et pour la diffusion des résultats de nos recherches et de nos activités.

    Des « portails » sécurisés et réservés aux utilisateurs, accessibles sur la plateforme d’Impact Canada, permettent le partage de données entre les partenaires fédéraux, les candidats, les évaluateurs et les membres du jury. Chaque portail est entièrement personnalisé pour répondre aux besoins de nos partenaires. Les portails sont également utilisés pour soutenir les candidats qui passent aux étapes ultérieures des défis en leur donnant accès à des ressources précieuses, à des conseils et aux exigences des étapes directement sur la plateforme.

    En plus de maintenir la plateforme d’Impact Canada, l’équipe d’engagement public de l’UII fournit un soutien supplémentaire aux partenaires des défis, notamment :

    • Contenu et conception : Soutien interne Web et en conception graphique, garantissant un aspect et une convivialité communs à toutes les initiatives.
    • Traitement des documents : Traitement et marquage automatisés des demandes.
    • Suivi des demandes : Accès sécurisé et en temps réel aux demandes et statistiques partiellement complétées et soumises.
    • Analyse des données : Rapport et analyse des données d’utilisation du site en temps opportun pour une conception et des performances optimales.
    • Assistance par billets : Système électronique permettant de gérer les demandes de mise à jour du site.
    • Communications : Promouvoir les initiatives en cours sur les médias sociaux avec des graphiques, des animations et des vidéos originaux.

3. Un écosystème de travail florissant : Points forts de 2021-2022

3.1 Changements climatiques

Au Canada comme partout dans le monde, les effets du réchauffement climatique se font déjà sentir : les étés sont plus chauds, les tempêtes sont plus intenses, les inondations sont plus fréquentes et la biodiversité s’amenuise. Les données scientifiques sont sans équivoque : la Terre se réchauffe, le climat se modifie à l’échelle mondiale et locale, et l’activité humaine en est la cause principale. Pour éviter d’atteindre un seuil critique, le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 45 % d’ici 2030 et à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Pour soutenir la mise en œuvre ambitieuse de ces objectifs, nous appliquons la science du comportement, la recherche avancée sur les politiques et les défis d’Impact Canada pour orienter la conception des programmes vers les résultats requis et trouver des solutions novatrices à des problèmes complexes.

  • Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat au Canada (PRAAC)

    En septembre 2021, en partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Ressources naturelles Canada (RNCan), l’UII a lancé un programme pluriannuel de recherche sur le changement climatique. Le Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat au Canada (PRAAC) combinera les connaissances et les méthodes de la science du comportement à une solide analyse stratégique afin de favoriser l’action pour le climat.

    Nous apprenons comment la population canadienne pense, se sent et agit par rapport aux changements climatiques et aux risques qu’ils représentent. Nous concevons et mettrons à l’essai, en ligne et dans le monde réel, des solutions sur mesure fondées sur la science du comportement ayant le potentiel de réduire les émissions de GES et de favoriser l’adaptation climatique tant sur le plan individuel que communautaire. Ces travaux donnent rapidement lieu à des connaissances mises à profit dans l’élaboration des politiques, la conception des programmes et les communications publiques.

    Un vaste réseau de partenaires internes et externes, dont des partenaires au sein d’organisations multilatérales et un comité consultatif d’experts en la matière, orientera le programme de recherche afin d’en assurer la pertinence, la rigueur et l’efficacité.

    Vagues 1 et 2 de l’étude longitudinale du PRAAC

    Dans le cadre de la première vague de l’étude longitudinale du PRAAC, 2 104 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 ans et plus ont été interrogés entre le 13 décembre 2021 et le 6 janvier 2022. La moitié des participants ont indiqué qu’ils étaient très inquiets des changements climatiques, et peu d’entre eux étaient optimistes. Bien que la plupart des Canadiens croient que l’industrie et les institutions devraient faire beaucoup plus pour freiner les changements climatiques, ils sont tout de même réceptifs à l’idée d’apporter certains changements dans leur propre vie pour contribuer à limiter les changements climatiques.

    Dans le cadre de la deuxième vague de l’étude, 2 143 Canadiens et Canadiennes (1 217 répondants de la première vague) âgés de 18 ans et plus ont été interrogés entre le 17 février et le 8 mars 2022. En général, on constate une tendance à accorder un peu moins d’attention aux changements climatiques, la plupart des indicateurs ayant légèrement diminué par rapport à la première vague.

    D’autres renseignements clés ont été recueillis :

    • les répondants sous-estiment gravement le rôle de l’activité humaine dans le réchauffement de la Terre;
    • la volonté de payer davantage pour des produits et services qui contribuent à limiter les changements climatiques est plus fortement associée aux croyances et aux valeurs qu’aux facteurs démographiques, comme le revenu du ménage;
    • l’accessibilité financière est le principal obstacle à l’action en faveur du climat;
    • les plus hauts niveaux de soutien sont pour les politiques fondées sur la nature et l’économie circulaire, tandis que les politiques d’atténuation bénéficient d’un soutien mitigé;
    • la confiance dans le gouvernement est la plus faible en ce qui concerne l’intégrité (influence de l’industrie), et la plus élevée en ce qui concerne la fiabilité.
  • Supprimer les obstacles au développement et à l’adoption des technologies propres : les défis des technologies propres annoncent les lauréats du grand prix

    En 2018, Ressources naturelles Canada a lancé le volet des technologies propres de 75 millions de dollars pour abattre les obstacles persistants au développement et à l’adoption de technologies propres, en fixant des objectifs ambitieux, mais réalisables, pour recenser et concevoir des solutions révolutionnaires.

    Au cours de l’exercice 2021-2022, quatre des défis des tech propres ont annoncé les lauréats des grands prix :

    Défi des femmes en tech propres

    Lancé en 2018, le Défi des femmes en tech propres visait à changer l’avenir de l’innovation et à soutenir les femmes dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques. Sur 148 participantes, 6 finalistes ont été retenues pour participer à un programme intensif d’accélération des activités de 30 mois en vue d’obtenir un financement pour investir dans leur entreprise. Le 30 novembre 2021, Amanda Hall a été nommée gagnante du grand prix de 1 million de dollars! Amanda Hall est directrice générale de Summit Nanotech, une entreprise basée à Calgary. L’équipe de scientifiques et d’experts commerciaux de madame Hall met au point un procédé écologique d’extraction du lithium-ion afin de réduire la dépendance du monde à l’égard des combustibles fossiles. Appliquées à l’industrie lourde, les solutions de madame Hall sont très évolutives et peuvent servir certains des clients les plus pollueurs au monde.

    Défi Plein potentiel

    La société e-Zinc, établie à Toronto, a reçu le prix d’un million de dollars dans le cadre du Défi Plein potentiel, qui vise à accélérer les innovations en matière de batteries susceptibles de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. La société a mis au point une technologie électrochimique révolutionnaire pour le stockage de l’énergie dans le zinc. Sa solution de stockage d’énergie à faible coût, flexible et de longue durée pourrait contribuer à accroître la part des marchés énergétiques mondiaux alimentés par des énergies renouvelables.

    Défi Branchés sur l’avenir

    Le prix de 1 million de dollars du Défi Branchés sur l’avenir, en collaboration avec le gouvernement britannique, est destiné à accélérer la technologie des réseaux intelligents. Il a été attribué à Equilibrium Engineering pour son projet Alba Nova, développé en partenariat avec la société écossaise StorTera. En utilisant une plateforme d’intelligence artificielle novatrice pour prédire la production d’énergie solaire et éolienne et la demande des clients pour la journée à venir, le projet dans la ville de Berwick, en Nouvelle-Écosse, a introduit une solution unique de réseau intelligent qui intègre le stockage intelligent de l’énergie, l’efficacité énergétique, la production d’énergie renouvelable et la réponse en fonction de la demande. Cette solution reproductible permettra de stocker l’énergie renouvelable afin de l’utiliser lorsqu’elle ne peut être produite, ce qui apportera de la valeur au réseau électrique et aux clients, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

    Défi Visez haut!

    Enerkem, basée à Montréal, a reçu le prix de 5 millions de dollars dans le cadre du Défi Visez haut!, qui mettait les Canadiens au défi de développer un carburant d’aviation abordable et plus propre. Enerkem développe et utilise des procédés biochimiques avancés pour convertir les déchets solides municipaux, ainsi que la biomasse forestière et agricole, en produits chimiques durables et en biocarburants avancés, y compris en carburant d’aviation durable.

  • Encourager l’innovation dans la conception de bateaux pour favoriser la croissance économique et protéger l’environnement : Gagnant du grand prix annoncé

    À l’été 2019, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) a lancé un défi aux constructeurs de bateaux afin qu’ils développent une coque novatrice qui maximise l’efficacité énergétique, diminue les coûts de fonctionnement et réduit les émissions de gaz à effet de serre. L’industrie de la pêche du Canada atlantique est évaluée à plus de 3 milliards de dollars et soutient des milliers d’emplois dans les zones rurales et côtières de la région. Près de 14 000 bateaux de pêche de moins de 45 pieds détiennent actuellement un permis dans le Canada atlantique.

    Le Défi de l’efficacité de la conception des coques visait à encourager une réflexion originale lors de la conception des coques de bateaux de pêche, à stimuler l’innovation dans l’industrie de la construction navale et à réduire la quantité de carburant utilisée pour déplacer un bateau de pêche sur l’eau.

    • Moins de carburant = diminution des coûts de fonctionnement pour les propriétaires de bateau
    • Moins de carburant = moins de gaz à effet de serre (GES) libéré dans l’atmosphère
    • Moins de GES = un environnement plus propre pour tous

    L’APECA a reçu 19 propositions provenant des quatre coins du Canada atlantique pour le Défi de l’efficacité de la conception des coques. Elle a réduit le nombre de participants à huit demi-finalistes, puis à trois finalistes, à la suite d’une série d’évaluations notées supervisées par un comité de sélection impartial. Les candidats ont été évalués en fonction de leur mérite pour avoir présenté une analyse de rentabilisation rigoureuse et pour avoir fait la démonstration d’innovations en matière de conception visant à accroître l’efficacité énergétique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    Le 12 mai 2021, sur la base de la recommandation du jury de sélection, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique a annoncé que TriNav Marine Design était le gagnant du Défi de l’efficacité de la conception des coques, avec un grand prix de 500 000 $ pour construire et mettre à l’essai sur le terrain un prototype de sa conception gagnante. Le jury était composé d’experts en la matière, d’universitaires et d’experts techniques, et était présidé par Henry Demone, président et directeur général de longue date de Highliner Foods.

    Les jurys des défis : un véhicule d’adjudication externe unique qui diffère considérablement des approches traditionnelles d’examen des programmes ou des marchés publics

    Habituellement composés de personnes externes au gouvernement, les jurys permettent à toutes sortes de Canadiens et Canadiennes, des experts en la matière et des experts techniques aux utilisateurs finaux des solutions, non seulement de voir clairement comment les décisions sont prises en matière de financement public, mais aussi de participer activement à l’élaboration de solutions pour une question ou un secteur qui leur tient à cœur. Ils assurent une impartialité ainsi qu’un degré élevé de crédibilité et apportent une expertise pointue dans le cadre des défis. Durant le processus de recrutement des jurés, des vérifications sont effectuées afin de déceler tout conflit d’intérêts potentiel ou réel. Ils contribuent également à faire connaître les défis et les problèmes auxquels une solution est recherchée. Ils ont accès à des leviers et à des réseaux que les gouvernements ne peuvent souvent pas mettre en place seuls. Les jurys qui apportent un « pouvoir de vedette » ou un impact émotionnel significatif peuvent ajouter au profil et à la crédibilité d’un défi, par exemple, Margaret Atwood au jury du Défi des femmes en tech propres ou le commandant Chris Hadfield au jury du Défi de l’alimentation dans l’espace lointain.

    Pour soutenir nos jurys, de multiples partenariats à l’échelle du gouvernement du Canada ont été établis, tirant parti de l’expertise et de l’infrastructure scientifique et technique pour évaluer ou soutenir les solutions lors des défis d’Impact Canada, par exemple :

    • le Conseil national de recherches, y compris son installation d’essais marins et son programme d’aide à la recherche industrielle;
    • le laboratoire du Service d’analyse des drogues de Santé Canada;
    • le projet Naurvik, un système de production alimentaire hydroponique à Gjoa Haven, au Nunavut, soutenu par l’Agence spatiale canadienne et Agriculture et Agroalimentaire Canada;
    • la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits de Services aux Autochtones Canada.

    Julie Greene, responsable principale, Capacité et partenariats, répond aux questions les plus courantes sur les jurys des défis dans deux blogues :

    Réponses à vos questions sur les jurys des défis, publié le 4 mars 2021

    Réponses à vos questions sur les jurys des défis: deuxième partie, publié le 12 avril 2021

  • Lutte contre les plastiques en milieu marin en Afrique subsaharienne : Défi lancé

    Plus de 17 millions de tonnes de déchets sont produits chaque année en Afrique subsaharienne, et seulement 12 % des déchets plastiques sont recyclés! Le site Afri-Plastics Challenge, lancé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par Nesta Challenges, vise à réduire les plastiques marins dans les pays d’Afrique subsaharienne en élaborant et en appliquant des solutions novatrices à la mauvaise gestion des plastiques d’une manière qui favorise l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles.

    Le défi est divisé en trois volets.

    • Volet 1 : Accélérer la croissance : Recherche de petites et moyennes entreprises qui ont fait la preuve de leur concept et qui ont la capacité de le transposer à l’échelle nationale ou régionale pour atteindre un grand nombre de personnes, en particulier les femmes et les filles. 
    • Volet 2 : Créer des solutions : Un appel à de nouvelles idées, en particulier celles qui répondent à une lacune particulière dans le paysage de l’innovation dans certains pays d’Afrique subsaharienne ou avec des groupes de population spécifiques.
    • Volet 3 : Promouvoir le changement : Un appel pour des campagnes à grande échelle qui sensibilisent et engagent les femmes et les filles dans la chaîne de valeur des plastiques.

    Le défi aidera les communautés d’Afrique subsaharienne à empêcher les déchets plastiques de pénétrer dans le milieu marin en trouvant des moyens de réduire la dépendance aux plastiques et de nouvelles méthodes de gestion des déchets plastiques.

    Rencontrez les 30 demi-finalistes du volet 3 de l’Afri-Plastics Challenge!

    Le 13 avril 2022, les demi-finalistes de Promouvoir le changement, le troisième et dernier volet de l’Afri-Plastics Challenge, ont été annoncés. Les 30 demi-finalistes sélectionnés pour le volet 3 élaborent des campagnes, des projets, des outils et d’autres interventions créatives qui changeront le comportement des personnes et des collectivités face aux déchets plastiques en Afrique subsaharienne, et contribueront à l’autonomisation des femmes et des filles.

    En tant que demi-finalistes de l’Afri-Plastics Challenge, ils recevront une aide au renforcement des capacités pour faciliter le développement et la validation de leurs idées, ainsi qu’une subvention de 5 000 £.

  • Investir dans les technologies novatrices d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures : Défi lancé

    Plus de 4 millions de barils de pétrole transitent chaque jour par le Canada par divers moyens, dont les navires de charge, les trains, les camions de transport et les pipelines. Même un déversement d’hydrocarbures relativement petit peut avoir des effets dévastateurs sur les écosystèmes, la faune et les collectivités environnantes, en particulier les collectivités côtières et autochtones.

    Avec plus de 240 000 km de côtes et 890 000 km2 d’eau douce répartis sur l’ensemble du pays, et avec des conditions météorologiques et géographiques particulièrement difficiles, le Canada a besoin de solutions d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures adaptées à nos divers milieux aquatiques. Il est essentiel de détecter et de réagir rapidement et efficacement pour réduire l’impact des déversements d’hydrocarbures dans les milieux d’eau douce, marins, arctiques et éloignés.

    Le gouvernement du Canada invite les innovateurs à élaborer des solutions pour aider à protéger et à préserver le patrimoine naturel et les collectivités du Canada contre les effets dévastateurs des déversements d’hydrocarbures. Lancé en mars 2022 en collaboration avec Ressources naturelles Canada, le Défi d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures est à la recherche de solutions novatrices et rapidement déployables pour améliorer efficacement le délai d’intervention ou augmenter la récupération des hydrocarbures déversés dans divers milieux aquatiques canadiens. Avec la bonne idée et les connaissances nécessaires pour y parvenir, les candidats retenus pourraient recevoir jusqu’à 1,3 million de dollars pour développer leur prototype et le mettre à l’essai. Le gagnant du grand prix recevra ensuite 2 millions de dollars supplémentaires pour commercialiser sa technologie.

    Comment Impact Canada mesure-t-il l’impact des défis?

    Impact Canada utilise plusieurs méthodologies de recherche pour évaluer l’efficacité des défis en tant qu’outil gouvernemental. Ces méthodologies comprennent des approches quasi expérimentales, des enquêtes, des études de cas, des analyses de réseaux sociaux, des analyses de données sur les brevets et les investissements, ainsi que des études d’impact. Pour en savoir plus sur les différentes pistes de recherche, consultez notre blogue.

3.2 Agriculture

Au Canada et partout dans le monde, le gaspillage alimentaire continue d’augmenter, ce qui donne lieu à une utilisation excessive de nos ressources naturelles, comme l’eau, le sol et les terres, tout en produisant des émissions de gaz à effet de serre excédentaires dans l’atmosphère. Pendant ce temps, un nombre croissant de Canadiens et de Canadiennes sont confrontés à l’insécurité alimentaire. Nous continuons à utiliser les outils d’Impact Canada et à explorer comment ils peuvent aider à trouver des solutions.

  • Réduction du gaspillage alimentaire au Canada : Défi de réduction du gaspillage alimentaire

    Le gaspillage alimentaire est un problème complexe, et il n’existe pas de solution unique. C’est pourquoi le Défi de réduction du gaspillage alimentaire, lancé par Agriculture et Agroalimentaire Canada, comprend quatre volets d’innovation ciblés pour accélérer et faire progresser le déploiement de solutions diversifiées et de haut calibre au Canada.

    Volets A et B – Modèles d’affaires

    Ces volets ciblent des solutions au début de leur étape de commercialisation afin d’accélérer leur croissance et leur expansion sur le marché canadien. Les solutions retenues auront une incidence considérable sur la réduction du volume de gaspillage alimentaire en termes absolus (volume total de nourriture récupérée) ou relatifs (pourcentage de nourriture récupérée).

    Le 7 mai 2021, 24 solutions prometteuses de modèles d’affaires pour lutter contre le gaspillage alimentaire ont été sélectionnées pour passer à l’étape 2 du défi. Les demi-finalistes auront huit mois pour mettre à l’essai leur solution auprès d’au moins un partenaire de mise en œuvre canadien et évaluer son efficacité. Cette étape pourrait supposer la mise au point de prototypes, d’outils, de processus et de partenariats. Les demi-finalistes concourront pour obtenir environ 400 000 $ de subventions et courront la chance de faire partie des finalistes qui passeront à l’étape 3 du défi.

    Volets C et D – Technologies novatrices

    Ces volets ciblent les technologies qui en sont aux premiers stades de leur développement afin d’accélérer leur progression et leur déploiement éventuel sur le marché canadien. Les solutions retenues font progresser les technologies pour les rendre plus efficaces, efficientes, évolutives et concurrentielles. Le volet C met l’accent sur les technologies qui prolongent la durée de vie des aliments périssables en trouvant des façons de ralentir leur dégradation et de prolonger leur durée de conservation avant qu’ils ne deviennent avariés. Le volet D porte sur les technologies qui transforment les déchets alimentaires en convertissant les aliments excédentaires, les sous-produits alimentaires ou les déchets alimentaires en d’autres produits, y compris les aliments pour humains, les aliments pour animaux/insectes (p. ex. la nourriture pour animaux) ou les produits non alimentaires.

    Le 20 janvier 2022, 18 demi-finalistes ont été sélectionnés pour participer à l’étape 2 du défi. Ces demi-finalistes auront huit mois pour construire ou compléter un prototype existant de leur technologie. À cette étape, les demi-finalistes concourront pour obtenir environ 450 000 $ ainsi que la chance de participer à l’étape 3 du concours.

    « Afin de nous attaquer au gaspillage alimentaire, nous devions revoir notre façon de faire des affaires de façon à maximiser la valeur des aliments et à les rendre disponibles aux Canadiens tout en renforçant la compétitivité des agro-entreprises. »

    – Mohamed Yassine, conseiller politique principal

    Lisez le point de vue d’un fellow d’Impact Canada sur le défi visant à éviter le gaspillage d’aliments.

  • Exploiter la puissance de l’espace pour résoudre les problèmes quotidiens de production alimentaire des Canadiens et Canadiennes : Défi de l’alimentation dans l’espace lointain

    L’alimentation est une composante essentielle de toutes les missions d’exploration spatiale humaine, mais encore plus des futures missions vers la Lune et Mars. Les missions spatiales étant de plus en plus longues et éloignées de la Terre, il est nécessaire de réduire le réapprovisionnement en nourriture depuis la Terre tout en fournissant aux astronautes des aliments agréables, mais nutritifs, afin qu’ils restent au mieux de leur forme physique et psychologique. Les systèmes alimentaires novateurs qui maximisent la production d’aliments sûrs et nutritifs, avec un minimum d’intrants, seront essentiels pour une présence humaine durable sur la surface de la Lune et pour les futures missions vers Mars.

    Le Défi de l’alimentation dans l’espace lointain, un concours conjoint lancé en parallèle par l’Agence spatiale canadienne (ASC), le Centennial Challenges Program de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et leur organisation alliée, la Methuselah Foundation, vise à encourager les équipes à mettre au point des technologies novatrices, de nouveaux systèmes ou de nouvelles approches de production alimentaire qui ne répondent pas nécessairement à tous les besoins nutritionnels des futurs équipages, mais qui peuvent contribuer de manière significative à un système alimentaire global et s’y intégrer.

    En octobre 2021, 10 des conceptions technologiques de production alimentaire les plus prometteuses ont été sélectionnées pour passer à l’étape 2 du Défi de l’alimentation dans l’espace lointain. Ces demi-finalistes disposent d’un an pour construire un prototype de technologie de production alimentaire (équivalent à un NMT 4) et en faire la démonstration au niveau de la cuisine dans une installation appropriée à l’automne 2022. Les équipes fourniront également des échantillons de produits alimentaires (par exemple, des produits nutritionnels concrets) issus du prototype, et pourraient être invitées à fournir leur vision de la future commercialisation de la technologie.

    Les 10 demi-finalistes du Défi de l’alimentation dans l’espace lointain, annoncés en novembre 2021, travaillent sur un éventail de solutions, allant des mouches armées noires, à l’élevage de grillons, aux microalgues, à la culture de levures et de microbes, à l’euglène et aux milieux de croissance des plantes. Les demi-finalistes rivalisent pour obtenir environ 100 000 $ de subventions et courront la chance de faire partie des finalistes qui passeront à l’étape 3 du défi.

    Étude de cas de l’Observatoire de l’innovation dans le secteur public (OPSI) : Défi de l’alimentation dans l’espace lointain

    Le Défi de l’alimentation dans l’espace lointain incite les innovateurs du monde entier à faire progresser le domaine des technologies de production alimentaire pour répondre aux besoins de l’exploration spatiale et aux besoins terrestres. Lisez l’étude de cas de l’OPSI pour en savoir plus sur cette collaboration internationale entre la NASA, le programme Centennial Challenges (CCP), l’Agence spatiale canadienne et Impact Canada.

3.3 Santé et santé publique

Aider les Canadiens et les Canadiennes à maintenir et à améliorer leur santé est une priorité essentielle du gouvernement du Canada. Le maintien de services de haute qualité et accessibles, ainsi que la réduction des risques pour la santé sont des éléments fondamentaux de cet objectif où les outils d’Impact Canada font la différence.

Application de la science du comportement aux interventions face à la COVID-19

Tout au long de l’évolution du contexte comportemental de la pandémie, l’architecture de recherche dynamique de l’équipe des sciences du comportement et l’équipe croissante d’experts appliqués ont généré des données de manière rigoureuse et ont rapidement traduit et diffusé des idées pour soutenir les efforts en matière d’intervention du gouvernement. Cette recherche et son application ont été menées en étroite collaboration avec Santé Canada, l’Agence de la santé publique du Canada et un vaste réseau de partenaires supplémentaires, notamment un comité consultatif d’experts en la matière, qui ont apporté un soutien technique et une expertise en la matière inestimables.

Publié sur le site Web d’Impact Canada, le site Application de la science du comportement aux interventions face à la COVID-19 donne un aperçu des activités menées à ce jour.

  • Pleins feux sur les études sur les vaccins contre la COVID-19

    Étude 6 sur les vaccins : Mise à l’essai des principes de la transparence opérationnelle pour soutenir l’acception du vaccin contre la COVID-19 chez les Canadiens et Canadiennes non vaccinés (du 19 août au 4 octobre 2021)

    D’autres études renforçant la littérature générale réalisées par l’Unité de l’impact et de l’innovation (UII) sur l’acceptation des vaccins dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont fourni des données préliminaires sur l’utilité d’appliquer la transparence opérationnelle dans le système de distribution des vaccins comme moyen de renforcer la compréhension et la confiance dans le processus et les vaccins et de lutter contre la réticence à l’égard de la vaccination.

    On a attribué au hasard une de six conditions aux 1 554 Canadiens et Canadiennes non vaccinés composant l’échantillon. Après avoir vu soit l’absence de message visuel (condition de contrôle passif), soit le message sur l’innocuité des vaccins du statu quo (condition de contrôle actif), soit l’une des quatre interventions fondées sur le comportement, les répondants ont répondu à un certain nombre de questions pour évaluer leur confiance. L’étude 6 sur les vaccins consistait en un essai contrôlé randomisé réalisé en ligne en collaboration avec des experts de l’Harvard Business School. Cet essai mesurait l’incidence de différentes approches de communication axées sur la transparence opérationnelle sur les intentions de vaccination contre la COVID-19 au sein d’un échantillon d’environ 1 550 Canadiens et Canadiennes non vaccinés. En interrogeant un échantillon composé uniquement de personnes non vaccinées, cette étude a également fourni de riches indications sur les intentions, les attitudes et les comportements autodéclarés de cette population : la confiance dans les vaccins contre la COVID-19, leurs intentions de se faire vacciner contre la COVID-19, et plusieurs autres facteurs cognitifs et comportementaux liés à la vaccination contre la COVID-19.

    Selon les résultats de l’étude, les participants non vaccinés exposés à des messages n’ayant aucune répercussion sur les opérations ont été, en moyenne, environ 8 % de plus à déclarer qu’ils avaient l’intention de se faire vacciner contre la COVID-19, par rapport aux participants exposés au message habituel du gouvernement du Canada; il s’agit d’un effet faible, mais statistiquement significatif. Ces résultats prouvent que montrer aux Canadiens et Canadiennes le travail réalisé en coulisses pour s’assurer que les vaccins sont sûrs et efficaces (c.-à-d. diffuser des renseignements faciles à comprendre et à assimiler sur le développement, les essais et l’autorisation des vaccins) peut être une stratégie de communication efficace pour renforcer l’acceptation de la vaccination chez les personnes non vaccinées. Ces résultats laissent également penser qu’au moment de la collecte des données, une part importante des Canadiens et Canadiennes non vaccinés ont indiqué qu’ils étaient disposés à se faire vacciner immédiatement ou plus tard.

  • Lutter contre la désinformation au Canada grâce aux idées et aux méthodologies des sciences du comportement

    Une série de signaux troublants dans les données de l’étude longitudinale II COSMO et des études approfondies sur les vaccins – associés aux nouvelles idées de la communauté mondiale – ont conduit l’équipe des sciences du comportement à étudier plus avant le problème émergent de la désinformation au Canada. Au début de la pandémie, les sources vers lesquelles les gens se tournaient et auxquelles ils faisaient confiance pour obtenir des renseignements sur la COVID-19 étaient liées au niveau de conformité aux mesures de santé publique. Des lacunes surprenantes et omniprésentes dans les connaissances sur la COVID-19 existaient et persistaient malgré une capacité perçue élevée à détecter les fausses informations. Il est intéressant de noter que la capacité à déceler avec précision les fausses informations est associée de manière unique à la volonté de recevoir le vaccin, de même que la confiance dans les sources d’information gouvernementales et la confiance dans les scientifiques.

    D’autres indicateurs dans nos données ont signifié la désinformation comme un risque pour l’endiguement de la COVID-19 et le rétablissement, par exemple :

    • Une modélisation statistique longitudinale avancée de l’acceptation des vaccins au cours de la pandémie indique que les Canadiens et les Canadiennes dont l’intention de se faire vacciner a diminué ou est restée faible au fil du temps montrent également une moindre capacité à déceler les fausses informations.
    • Dans les essais de communication, les participants qui croyaient les affirmations de désinformation n’étaient pas affectés par les messages de santé publique qui avaient des résultats positifs pour les autres participants.

    Deux objectifs primordiaux guident désormais les travaux de l’UII sur la désinformation :

    • Comprendre l’environnement de la désinformation au Canada et les facteurs soulignant la susceptibilité et la propagation avec les méthodologies des sciences du comportement.
    • Réduire la susceptibilité et la propagation des fausses affirmations en ligne grâce aux interventions des sciences du comportement.

    Nous avons mis en place une pratique de science du comportement appliquée sur la désinformation et ses facteurs connexes. Les données et les idées issues de ces travaux ont alimenté les conseils politiques sur la COVID-19 et sont en cours d’adaptation et de transposition à plus grande échelle. Il a déjà été démontré que la diffusion de fausses informations (quelle que soit la source ou l’intention) a un impact critique sur le bien-être individuel et social, et qu’elle empêche de progresser dans la réalisation des principales priorités gouvernementales (p. ex. l’augmentation des taux de vaccination). De nouvelles approches, telles que l’application des sciences du comportement, peuvent nous aider à comprendre comment les gens traitent et utilisent l’information afin de trouver des moyens de donner aux personnes les moyens de prendre des décisions plus éclairées sur les informations qu’ils consomment et partagent, en fournissant de nouveaux outils et au moyen de nouvelles interventions tout en préservant en priorité l’autonomie des citoyens. Des interventions fondées sur le comportement peuvent être conçues pour lutter contre la désinformation avant, pendant et après l’exposition.

  • Connaissances de la science du comportement à l’appui des communications sur la COVID-19 et de la sensibilisation du public

    En juillet 2021, nous avons publié un rapport résumant l’état des connaissances sur les communications efficaces sur la COVID-19 fondées sur le comportement. Il présente une série de recommandations fondées sur des données probantes à l’intention des communicateurs, qui s’inspirent des résultats de recherches menées par l’UII dans le contexte de la pandémie de COVID-19 (p. ex. COSMO Canada, les tests relatifs aux messages en ligne, les recherches et les expériences sur le terrain), ainsi que des travaux d’autres intervenants au Canada et dans le monde (gouvernement, ONG, secteur privé, milieu universitaire). 

    Bon nombre de ces idées issues du travail lié à la COVID-19 seront utiles alors que nous nous préparons et anticipons d’autres défis à venir dans le domaine de la santé et de la santé publique au Canada et ailleurs!

  • Soutenir les besoins en matière de soins de santé des communautés éloignées, tant dans l’espace que sur Terre : Défi des soins de santé dans l’espace lointain

    Soutenir les soins de santé dans l’espace lointain. Définir et élaborer des technologies qui répondent à la fois aux priorités en matière de soins de santé dans les zones rurales et éloignées et aux besoins en matière de soins de santé dans l’espace lointain. Assurer la bonne santé des astronautes dans l’espace est un problème compliqué qui ne peut que devenir plus complexe à mesure que nous nous éloignons de la Terre! Le système de soins de santé actuel dont profitent aujourd’hui les astronautes dépend totalement de la Terre : les médecins sont accessibles pour proposer des consultations en temps réel, les voyages de ravitaillement se succèdent régulièrement et les astronautes peuvent toujours être évacués en cas d’urgence. Cependant, lors d’un voyage vers Mars, ces systèmes disparaissent. Avec le lancement du Défi des soins de santé dans l’espace lointain, l’Agence spatiale canadienne (ASC) a mis au défi les innovateurs de développer de nouvelles solutions de diagnostic et de détection pour aider les travailleurs de la santé de première ligne à détecter et à diagnostiquer dès à présent les problèmes médicaux chez les populations vivant dans les communautés éloignées et, au bout du compte, chez les membres des équipages des missions spatiales de longue durée.

    Sur les 93 soumissions qui ont été examinées, 20 des conceptions les plus prometteuses ont été retenues pour participer à l’étape 2 du défi. Ces demi-finalistes auront 10 mois pour créer un modèle de validation de principe et fournir des données au jury aux fins d’évaluation. Les demi-finalistes concourront pour faire partie des cinq finalistes qui recevront une subvention de 350 000 $ et passeront à l’étape 3 du défi.

    Outre les subventions, les demi-finalistes recevront les aides suivantes pour s’assurer que leurs concepts répondent aux besoins du défi :

    • consultation avec un conseiller communautaire de SAC dont l’expérience de première main permettra de comprendre le contexte, les besoins et les défis auxquels sont confrontés les fournisseurs de soins de santé dans les communautés éloignées;
    • séance d’information avec une autorité sanitaire régionale afin d’obtenir un aperçu des besoins et des préoccupations de ces groupes;
    • accès à un atelier virtuel qui abordera les points de défaillance fréquents dans le développement de technologies dans le secteur des soins de santé, comme les questions réglementaires, la gestion de la propriété intellectuelle et le développement d’une stratégie opérationnelle.

    Les cinq finalistes qui auront passé avec succès l’étape 2 construiront un prototype (NMT 6 minimum) dont la démonstration aura lieu à l’automne 2023 dans un environnement éloigné simulé mis en place par l’ASC. Il sera également demandé aux équipes de fournir un plan pour le développement et l’adoption à venir de la technologie présentée. À cette étape, les finalistes concourront pour devenir le grand gagnant qui recevra une subvention de 500 000 $.

    Outre les subventions, les finalistes recevront les aides suivantes pour optimiser les retombées de leurs technologies :

    • connexion aux partenaires industriels, mentors et conseillers du Réseau de santé CAN pour discuter de l’adoption commerciale de la technologie;
    • lien direct avec le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI-CNRC);
    • séance avec des groupes de financement privés afin de recevoir des conseils en matière de développement de produits et d’aborder les différentes options pour le financement à venir de la technologie;
    • possibilité d’une contribution continue de la part des conseillers communautaires de SAC ou de groupes de discussion.

    Un gagnant du grand prix canadien sera sélectionné parmi les finalistes et annoncé à l’hiver 2024.

    Qu’arrivera-t-il si un membre de l’équipage tombe malade au quatrième mois de son voyage de sept mois sur Mars?

    Pour un voyage sur Mars, il n’est pas possible de se réapprovisionner ni de rebrousser chemin en cas d’urgence, et la communication avec des experts présente un délai de 40 minutes. Découvrez-en davantage sur les défis en matière de soins de santé éloignés dans un blogue du fellow Brad Andres des défis d’Impact Canada.

  • En cours de planification : Un défi pour contribuer à la prévention du diabète

    Dans le budget de 2021, 10 millions de dollars ont été alloués sur une période de cinq ans à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour un nouveau défi et prix du diabète. Cette initiative aidera à mettre en évidence de nouvelles approches en matière de prévention du diabète et favorisera l’élaboration et la mise à l’essai de nouvelles interventions visant à réduire les risques associés au diabète de type 2. Impact Canada soutient l’ASPC dans la conception des défis associés à cet engagement budgétaire, et a récemment placé un Fellow du prix du défi au sein de l’Agence pour aider à définir la portée et à faire avancer le travail de conception. Un défi axé sur le diabète sera lancé vers la fin de l’année 2022 à l’issue d’un vaste processus de recherche, de conception et de participation.

3.4 Infrastructure et sécurité publique

Les améliorations apportées aux infrastructures physiques et sociales ont des répercussions positives sur la santé et les objectifs environnementaux. Les approches d’Impact Canada sont utilisées pour encourager les solutions novatrices aux problèmes économiques, environnementaux et sociaux dans tout l’écosystème.

  • S’attaquer aux obstacles : Défi d’offre de logement

    Le défi d’offre de logement a invité les citoyens, les intervenants et les experts de tout le Canada à proposer des solutions novatrices aux obstacles qui limitent la création de nouveaux logements. 300 millions de dollars de financement sont disponibles au cours des différents cycles du défi, ce qui permettra de trouver des idées et des solutions nouvelles qui aideront davantage de personnes à trouver un logement abordable.

    blueprint of a home

    Cycle 1 – Fondé sur les données

    Dans ce premier cycle du défi d’offre de logement, la Société canadienne d’hypothèques et de logement a recherché des solutions de données qui améliorent la prise de décisions en matière d’offre de logement au Canada. Les candidats ont présenté des solutions technologiques ou des méthodologies qui peuvent améliorer la collecte, le partage, l’analyse et l’intégration et/ou la présentation des données. Sur les 136 solutions qui ont été soumises, 21 ont été présélectionnées, recevant chacune 200 000 $ pour faire un prototype de leur solution. En 2021, 14 prototypes ont été sélectionnés pour un financement de phase 2. Ils ont entamé le processus de mise en œuvre de leurs solutions passionnantes et ont signé des accords de jalon pour garantir les progrès au cours des prochaines années.

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    Cycle 2 – Démarrage

    Le 9 juin 2021, le défi d’offre de logement, cycle 2 – Démarrage, a été lancé. Au cours de ce cycle, le défi est axé sur la phase de prédéveloppement, invitant les candidats à proposer des solutions pertinentes au niveau local pour améliorer le processus de prédéveloppement de logements abordables. Les activités de prédéveloppement comprennent tout ce qui fait passer un projet de logement de l’idée au début de la construction, en s’attaquant à des obstacles tels que : les processus rigides, les longs délais d’approbation, la résistance de la communauté, l’inadéquation entre la politique et la mise en œuvre, le manque d’outils de collaboration, etc. Sur les 238 solutions soumises, 29 candidats ont été présélectionnés et ont reçu chacun jusqu’à 75 000 $ pour faire un prototype de leur solution. Parmi les candidats présélectionnés, les bénéficiaires sélectionnés se partageront une enveloppe de 38 millions de dollars de financement pour mettre en œuvre leurs solutions.

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    Cycle 3 – Accès Nord

    Lancé le 23 février 2022, le cycle Accès Nord cherche des solutions qui réduisent le temps, le coût et le risque d’accès aux ressources pour construire et maintenir une offre appropriée de logements dans les régions nordiques et éloignées. Les équipes présélectionnées, qui seront annoncées en septembre 2022, recevront chacune jusqu’à 250 000 $ de financement prévu pour le prototypage. Les bénéficiaires sélectionnés se partageront une enveloppe de 75 millions de dollars.

  • Passer du concept à la construction : Initiative d’innovation pour la construction de logements dans les communautés autochtones

    L’année dernière, le comité directeur de l’Initiative d’innovation pour la construction de logements dans les communautés autochtones a approuvé le passage à la période de mise en œuvre de 17 des 24 innovateurs sélectionnés pour la période de l’Accélérateur. Deux projets ont depuis été achevés (Première Nation Pikangikum et Central Urban Métis Federation Inc.). Les objectifs de l’initiative sont d’accélérer le changement efficace en inspirant et en exploitant l’innovation et les connaissances autochtones, en reconnaissant que les meilleures solutions proviennent des peuples autochtones qui vivent leurs propres besoins au quotidien. Cette initiative va au-delà des programmes de logement actuels du gouvernement du Canada et met l’accent sur les priorités des communautés, les idées novatrices et les nouveaux partenariats. Elle soutient également une approche globale visant à affiner les propositions et les concepts qui promettent d’avoir un impact positif, mais qui n’ont pas encore été entièrement développés. La phase d’accélération de cette initiative a été conçue pour aider les innovateurs à faire passer leurs idées du concept au plan et à la construction, toutes les étapes étant entièrement conçues et réalisées avec et par des Canadiens et Canadiennes autochtones.

    Initiatives d’innovation autochtones

    Empruntant des éléments aux approches fondées sur les défis, les initiatives d’innovation autochtones d’Impact Canada s’appuient moins sur les aspects compétitifs en faveur d’un cadre plus holistique et communautaire qui valorise l’interconnexion et les valeurs communautaires plutôt que les triomphes individuels. Impact Canada examine actuellement les caractéristiques de ces approches qui sont à la fois similaires et distinctes des programmes traditionnels fondés sur des défis. Ils visent à mettre en avant des idées inspirées par le savoir autochtone, quel que soit leur stade de développement, tout en trouvant des moyens de les transformer en solutions durables susceptibles d’avoir un impact positif et significatif sur les communautés autochtones.

    Reportez-vous à l’étude de cas de l’initiative d’innovation pour la construction de logements dans les communautés autochtones pour en savoir plus sur la façon dont nous pouvons travailler avec les communautés autochtones pour adapter le prix du défi type de manière nouvelle et créative, en reconnaissant que les meilleures solutions proviennent des communautés et des peuples autochtones qui vivent leurs propres besoins au quotidien.

  • Incitation à de meilleurs résultats en matière de sécurité scolaire et communautaire : Programme Alternative Suspension

    Le 12 août 2021, la ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a annoncé un investissement pouvant atteindre 4,5 millions de dollars sur cinq ans pour l’expansion du programme Alternative Suspension des YMCA du Québec, un programme de prévention du décrochage scolaire qui aide les jeunes à risque, âgés de 12 à 17 ans, à participer à des activités personnalisées comme alternative à une suspension scolaire traditionnelle. Cet investissement permettra d’étendre le programme en ajoutant de nouveaux sites partout au Canada, notamment en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec, et de fournir des services à 1 600 jeunes supplémentaires.

    L’initiative est la première fois que le gouvernement du Canada utilise une approche de financement de type « paiement à la réussite » dans le domaine de la sécurité communautaire : les investisseurs fournissent à l’avance le capital, et le gouvernement du Canada verse un retour sur investissement une fois que les résultats sociaux souhaités sont atteints. Si les résultats ne sont pas atteints, les investisseurs ne reçoivent ni un rendement ni le remboursement du capital.

    Le projet de paiement à la réussite a été développé conjointement par Sécurité publique Canada, Impact Canada et le MaRS Partner Solutions Group, qui a aidé à trouver des partenaires d’investissement pour soutenir cette approche de financement novatrice. Les investisseurs comprennent la Toronto Foundation, l’Inspirit Foundation, la Lawson Foundation, la Robert Kerr Foundation et la Counselling Foundation of Canada. Les YMCA du Québec ont engagé un évaluateur tiers pour valider les résultats du programme, déterminer son efficacité et déterminer son application future.

4. Prochaines étapes

Pour l’année à venir, l’équipe reste déterminée à soutenir les partenaires dans la gestion de la pandémie de COVID-19 et de la crise climatique. Nous continuerons à explorer de nouvelles possibilités d’appliquer notre modèle de recherche en science du comportement et nos approches par défi dans des domaines émergents comme la désinformation et les technologies agricoles propres. Nous faisons tout cela dans le but de contribuer à un secteur public plus dynamique et plus pertinent, qui s’engage à s’impliquer de manière significative auprès des Canadiens et Canadiennes et à avoir un impact positif sur eux.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Bureau du Conseil privé (2022)
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ISSN: 2561-9705

Also available in English under the title:
Impact and Innovation Unit’s Annual Report 2021-2022.