Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat au CanadaÉtude longitudinale - Vague 4

photo d'une forêt brumeuse

1. Contexte

En septembre 2021, l’Unité de l’impact et de l’innovation a lancé, en partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Ressources naturelles Canada (RNCan), un programme pluriannuel de recherche sur les changements climatiques. Le Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat au Canada (PRAAC Canada) combinera les connaissances et les méthodes de la science du comportement à une solide analyse stratégique afin de favoriser l’action pour le climat.

En collaboration avec ECCC et RNCan, nous allons acquérir des connaissances sur les réflexions et le ressenti des Canadiens, ainsi que sur les gestes qu’ils posent face aux changements climatiques et aux risques qu’ils engendrent. Puis, nous concevrons et mettrons à l’essai, en ligne et dans le monde réel, des solutions sur mesure fondées sur la science du comportement susceptibles de réduire les émissions de GES et de favoriser l’adaptation climatique tant sur le plan individuel que communautaire. Le travail accompli permettra de générer rapidement de nouvelles connaissances et de les mettre à profit pour élaborer des politiques, des programmes et des communications publiques.

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2. Méthodologie

L’étude est menée à l’aide d’un échantillon populationnel aléatoire selon un modèle longitudinal (c’est à dire que les mêmes participants, dans la mesure du possible, répondront à l’enquête à chaque cycle) et d’un suréchantillonnage des populations sous représentées et d’autres populations cibles d’intérêt. Cette première étude comportera huit cycles répartis entre décembre 2021 et mars 2023. Les données seront recueillies tous les deux mois afin de permettre un suivi optimal.

  • Comité consultatif

    L’enquête longitudinale est conçue en concertation avec un comité consultatif composé d’universitaires et de praticiens. Ce comité est formé d’experts en la matière issus de divers horizons, notamment de la science du comportement, de la psychologie environnementale, des communications, des sciences politiques, de l’anthropologie, de la politique climatique et de la durabilité.

  • Objectifs de l’enquête

    L’étude longitudinale du PRAAC Canada est une recherche sur l’opinion publique qui utilise un large échantillon représentatif de la population canadienne pour recueillir des données sur les réflexions et le ressenti des Canadiens, ainsi que sur les gestes qu’ils posent face aux changements climatiques et à ses effets et suivre les changements au fil du temps. Les solides données quantitatives découlant de cette étude permettront de déterminer dans quels domaines il est possible de favoriser une plus grande action pour le climat et l’environnement sur le plan individuel.

  • Collecte et analyse des données

    Les enquêtes sont menées en ligne, en anglais et en français, par Advanis, une importante société canadienne d’études de marché. Les répondants sont recrutés au moyen d’appels téléphoniques à composition aléatoire et sont invités à répondre à l’enquête en ligne. Il faut environ 20 minutes pour répondre aux questions de chaque cycle, après quoi on demande aux participants s’ils peuvent être contactés pour les prochains cycles.

    Afin de s’assurer que l’échantillon est largement représentatif de la population canadienne et de permettre des analyses au sein et entre les sous groupes d’intérêt (p. ex. les régions, les provinces, les groupes d’âge, les groupes vulnérables), il y aura 2 000 participants à chaque cycle. L’échantillon comprend des répondants de la population générale (n=1 500) pondérés par région, groupe d’âge, sexe et éducation à l’aide des données du recensement de 2016, ainsi qu’un suréchantillon (n=500) de populations cibles d’intérêt, qui peut changer d’un cycle à l’autre. Lors du premier cycle, le suréchantillon a été utilisé pour que l’échantillon de la population générale s’élève à 2 000 participants.

    Impact Canada effectue des analyses exploratoires et de confirmation des données en utilisant des statistiques descriptives et déductives pour cerner les tendances émergentes et vérifier les rapports entre les variables.


3. Aperçus clés

En général, l’attention portée aux changements climatiques et la volonté d’agir ne sont plus en baisse. De nouveaux résultats montrent que la concrétisation des actions à forte incidence est très faible, ce qui suggère un écart important entre l’intention et l’action, lié à des obstacles systémiques et structurels.

Perceptions des changements climatiques : Bien que l’attention portée aux changements climatiques et la volonté d’agir ne soient plus en baisse, seulement la moitié des Canadiens sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques constituent une menace qui nécessite une action urgente. Les répondants conviennent peu que les changements climatiques ont des effets sur leur milieu et leur personne, bien que ces perceptions aient augmenté de manière significative depuis février 2021. Le degré d’inquiétude, de colère et d’anxiété face aux changements climatiques ne s’est pas amélioré depuis décembre 2021. L’espoir continue de baisser lentement, tout comme la perception que les actions de chacun peuvent avoir un effet positif sur les changements climatiques.

Atténuation Comportements : Alors que la plupart des gens sont convaincus du caractère urgent des changements climatiques, la volonté de payer une prime pro-climat et l’adoption de divers comportements d’atténuation sont restées stables ou ont légèrement diminué. L’usage des transports actifs et publics est en hausse, mais les gens continuent à dépendre beaucoup plus de leurs véhicules personnels. Les véhicules conventionnels à essence et diesel restent le choix dominant des personnes interrogées, bien que la part des véhicules électriques ou hybrides soit en augmentation.

Adaptation Comportements : Un plus grand nombre de personnes interrogées déclarent avoir subi récemment des conditions météorologiques extrêmes, par rapport aux réponses d’avril, notamment une multiplication tangible des tempêtes de vent, des pannes d’électricité et des périodes de chaleur excessive. Un plus grand nombre de répondants déclarent également avoir adopté des comportements d’adaptation aux changements climatiques, notamment le renseignement sur les phénomènes météorologiques extrêmes dans leur région. Cependant, la préparation des ménages aux situations d’urgence reste relativement inchangée.

Intention Concrétisation : La concrétisation des intentions précédemment déclarées de prendre des mesures coûteuses et à fort effet, comme l’installation de pompes à chaleur ou l’achat de véhicules électriques, est faible. Si la part des véhicules électriques et des véhicules hybrides augmente lentement, seuls 3 % des personnes interrogées qui avaient déclaré en décembre 2021 avoir l’intention d’acheter ou de louer un véhicule électrique ou hybride l’ont fait, beaucoup ayant préféré acquérir un véhicule à essence ou diesel. Le taux de concrétisation dans la rénovation des logements et la préparation aux situations d’urgence est également faible, bien qu’un quart des personnes qui avaient l’intention d’effectuer des rénovations et d’acheter des produits d’assurance l’aient fait.

Priorités stratégiques : Une nouvelle analyse montre que, pour les répondants de notre échantillon, le renforcement du système de soins de santé, la réduction du coût de la vie et la limitation de l’aggravation des changements climatiques sont les plus fréquemment cités comme étant des priorités stratégiques majeures, méritant le plus d’investissements publics. La protection de la nature, sa restauration et l’adaptation aux effets des changements climatiques occupent respectivement la quatrième et la sixième place parmi les dix options stratégiques. Les personnes interrogées qui considèrent que l’atténuation des changements climatiques est fortement prioritaire ont tendance à privilégier également les politiques d’adaptation, de réconciliation et de protection de la nature, au détriment des politiques fiscales et économiques.

Confiance et information : La confiance dans tous les ordres de gouvernement en matière de changements climatiques reste stable et relativement faible. Les scientifiques, les amis et la famille restent les groupes auxquels on fait le plus confiance. Cependant, la confiance dans les scientifiques varie en fonction du type de scientifique, les scientifiques universitaires étant plus fiables que les scientifiques du gouvernement et les scientifiques à but non lucratif, les scientifiques de l’industrie étant les moins fiables. La méfiance à l’égard de l’intégrité du gouvernement fédéral en matière de changements climatiques et de sa capacité à faire bon usage de l’argent des politiques relatives aux changements climatiques ne cesse de croître.


4. Considérations

Collecte des données : du 20 juin au 7 juillet 2022

Nombre de participants : 2 020 Canadiens âgés de 18 ans et plus

Lors de l’interprétation des résultats du PRAAC Canada, il convient de garder à l’esprit le contexte de la période de collecte des données qui peut avoir influencé les réponses des participants à l’enquête. Avant et pendant la période de collecte des données de la vague 4 :

  • Parmi les événements météorologiques notables au Canada, citons un orage violent (derecho) le 21 mai en Ontario et au Québec, et une vague de chaleur au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest au début du mois de juillet. L’invasion russe de l’Ukraine et les sanctions contre le pétrole et le gaz russes se sont poursuivies. La hausse du prix de l’énergie et les préoccupations géopolitiques ont suscité des appels constants à augmenter la production de pétrole, de gaz et d’hydrogène au Canada et à accélérer la transition vers les énergies renouvelables en Europe.
  • Le 8 juin, le Canada a créé le premier marché fédéral de compensations des émissions de carbone. Ce type de marchés permet aux entités qui émettent des GES de payer pour ces émissions en achetant des crédits créés par la réduction d’autres émissions ailleurs. Le 9 juin, le Canada a annoncé la création d’un partenariat pour l’action climatique et la protection de la nature avec la Californie, dans le but de collaborer à l’avancement des politiques sur les véhicules zéro émission, l’électricité propre, l’adaptation aux changements climatiques et la protection de la nature.
  • Le 20 juin, le Canada a annoncé une nouvelle réglementation sur la fabrication et l’importation de six catégories de plastiques mono-usage, qui entrera en vigueur en décembre 2022.
  • Le 20 juin, le Canada a publié la version définitive du Règlement sur les combustibles propres, qui exige des fournisseurs d’essence et de diesel qu’ils réduisent progressivement l’intensité carbonique des carburants qu’ils produisent des combustibles qu’ils produisent, à compter de décembre 2023. L’analyse d’impact publiée avant cela prévoyait que ce nouveau règlement pourrait augmenter le prix de l’essence de 13 cents par litre d’ici 2030, et qu’il affecterait de manière disproportionnée les familles à faible revenu.

5. Attitudes et perceptions à l’égard des changements climatiques

Seulement la moitié des Canadiens sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques constituent une menace qui nécessite une intervention urgente

Tous les indicateurs qui mesurent si l’on croit en la réalité des changements climatiques sont restés stables depuis que cette série de questions a été posée pour la dernière fois (vague 2, février 2022), bien que la croyance que le climat ne change pas ait diminué de manière tangible chez les mêmes répondants au fil des vagues. Deux tiers des répondants (66 %) sont tout à fait d’accord pour dire que la température moyenne de la Terre est en augmentation. Seulement 58 % sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques nécessitent une action urgente. Notamment, une petite minorité n’est pas du tout d’accord avec l’idée que le climat change (5 %) et qu’il faut agir de toute urgence (12 %).

Figure 1. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec les énoncés suivants sur la question des changements climatiques.

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 1. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec les énoncés suivants sur la question des changements climatiques.

     

Seulement un tiers des Canadiens sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques ont des effets sur le plan local et personnel

Les trois quarts (74 %) des répondants sont plus ou moins ou tout à fait d’accord pour dire que leur province ou territoire ressent déjà les effets négatifs des changements climatiques. Seul un tiers des personnes interrogées sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques vont leur nuire personnellement (33 %), ou qu’elles en subissent déjà personnellement les effets (29 %). Cependant, la perception des effets sur le plan local et personnel des changements climatiques s’est renforcée de manière tangible depuis que ces questions ont été posées pour la dernière fois (vague 2, février 2022), peut-être sous l’effet de conditions météorologiques extrêmes récemment vécues. Dans les vagues 2 et 4, une minorité stable (9-13 %) n’est pas du tout d’accord avec l’idée que les changements climatiques ont des effets sur le plan local et personnel.

Figure 2. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec les énoncés suivants sur la question des changements climatiques.

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 2. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec les énoncés suivants sur la question des changements climatiques.

     

Aucune différence significative dans la façon de présenter les changements climatiques comme étant une « crise » ou une « urgence »

Pour tester les effets de la formulation, on a demandé à la moitié des personnes interrogées si les changements climatiques étaient une « crise », tandis que l’autre moitié devait indiquer s’il s’agissait d’une « urgence ». Près de la moitié des répondants (46 %) sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques constituent aujourd’hui une crise ou une urgence. Un peu plus de répondants sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques constitueront une crise (53 %) ou une urgence (50 %) dans 10 ans. Notons qu’il n’y a pas de différence dans les réponses entre les formulations « crise » et « urgence » aujourd’hui. Bien qu’il y ait une différence apparente dans les perspectives à 10 ans, elle n’est pas statistiquement significative.

Figure 3. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec les énoncés suivants sur la question des changements climatiques.

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 3. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou non avec les énoncés suivants sur la question des changements climatiques.

     

L’inquiétude, la colère et l’anxiété suscitées par les changements climatiques ne se sont pas apaisées, tandis que l’espoir s’est affaibli

La réaction émotionnelle des répondants aux changements climatiques est relativement stable depuis la vague 3. La moitié (47 %) des personnes interrogées restent très ou extrêmement inquiètes, tandis qu’un tiers se sentent très ou extrêmement en colère (33 %) et anxieuses (32 %). Un quart (26 %) se sentent dépassées, et un sixième (14 %) insensibles. Les personnes qui se sentent très ou extrêmement optimistes sont une petite minorité (12 %), ce qui représente une légère baisse de l’espoir depuis la vague 2 (février 2022).

Figure 4. Que pensez-vous actuellement de la question des changements climatiques?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 4. Que pensez-vous actuellement de la question des changements climatiques?

     

Les Canadiens perdent confiance dans l’utilité de leurs propres actions en faveur du climat

Trois quarts des répondants (72 %) sont plus ou moins ou tout à fait d’accord pour dire qu’ils sont prêts à agir pour limiter les changements climatiques. La hausse apparente depuis la vague 3 n’est pas statistiquement significative. Deux tiers des répondants (62 %) sont tout à fait ou plus ou moins d’accord pour dire que leurs actions peuvent avoir un effet positif sur les changements climatiques (c.-à-d. l’auto-efficacité). Cela représente un déclin graduel et statistiquement significatif de l’auto-efficacité perçue depuis la vague 1 (comme le montre la ligne rouge en gras). La perception selon laquelle les personnes proches du répondant s’attendent à ce qu’il agisse (58 %) et que sa famille et ses amis agissent (51 %) a baissé de manière significative depuis la vague 3 (avril 2022). Cela dit, plus de la moitié des répondants sont encore tout à fait ou plus ou moins d’accord avec ces déclarations.

Figure 5. Veuillez indiquer si vous êtes en accord ou en désaccord avec les énoncés suivants : [% fortement ou plutôt d'accord]

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 5. Veuillez indiquer si vous êtes en accord ou en désaccord avec les énoncés suivants : [% fortement ou plutôt d'accord]

     

6. Comportements en matière d’atténuation des changements climatiques

La volonté autodéclarée de payer une prime pro-climat n’est pas nécessairement affectée par les facteurs contextuels

Un quart (23 %) des personnes interrogées ne paieraient rien de plus pour des produits et services qui contribuent à limiter les changements climatiques, tandis qu’un autre quart (23 %) est prêt à payer une prime considérable (d’au moins 11 %). La moitié des répondants (47 %) sont prêts à payer une prime pro-climat de plus de 5 %. Ces proportions n’ont pas changé de manière significative depuis la dernière fois que la question a été posée (vague 2, février 2022), ce qui suggère que la volonté de payer autodéclarée est peu affectée par des facteurs contextuels, tels que l’inflation et la saisonnalité. Dans un modèle de régression, les facteurs prédictifs les plus forts de la volonté de payer étaient le fait d’être plus instruit, d’avoir un revenu plus élevé, de croire davantage aux changements climatiques et d’être prêt à apporter des changements importants dans sa vie pour limiter les changements climatiques.

Figure 6. Combien de plus, le cas échéant, seriez-vous capable ou disposée à payer pour des produits et services qui contribuent à limiter les changements climatiques?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 6. Combien de plus, le cas échéant, seriez-vous capable ou disposée à payer pour des produits et services qui contribuent à limiter les changements climatiques?

     

Forte dépendance à l’égard des véhicules personnels, mais les autres modes de transport sont de plus en plus prisés avec l’arrivée de la chaleur

La dépendance à l’égard des véhicules personnels reste élevée, 84 % des personnes interrogées s’en servant pour se déplacer au moins une fois par semaine. Tous les autres modes de transport ont continué à augmenter lentement depuis la vague 2, probablement en raison du réchauffement climatique, et de l’assouplissement des confinements et autres restrictions depuis janvier et février. L’usage des transports publics a légèrement augmenté depuis la vague 3, une différence statistiquement significative, tandis que d’autres changements apparents ne sont pas statistiquement significatifs.

Figure 7. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes? J’ai utilisé [mode de transport] pour me déplacer.

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 7. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes? J’ai utilisé [mode de transport] pour me déplacer.

     

Les véhicules conventionnels à essence et diesel restent les plus courants, mais les achats de véhicules électriques et hybrides sont en hausse

Parmi les répondants qui déclarent avoir déjà acheté ou loué un véhicule personnel, les véhicules à essence ou diesel restent le type le plus courant de leur dernier véhicule. Toutefois, la part des véhicules électriques et hybrides a augmenté au fil du temps, passant de 10 % des véhicules neufs achetés ou loués il y a cinq ans à 30 % des véhicules neufs au cours des six derniers mois. À titre de comparaison, les données d’immatriculation de Statistique Canada montrent que 10 % des nouveaux véhicules immatriculés en 2021 étaient électriques ou hybrides. Cependant, probablement en raison de la faible disponibilité des véhicules électriques ou hybrides d’occasion, les véhicules achetés d’occasion au cours des six derniers mois restent très majoritairement (92 %) à essence ou diesel.

Figure 8. Depuis combien de temps, le cas échéant, avez-vous acheté ou loué pour la dernière fois un véhicule nouveau personnel (p. ex. votre propre voiture)? Quel type de véhicule était-ce (c.-à-d. type de moteur)?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 8. Depuis combien de temps, le cas échéant, avez-vous acheté ou loué pour la dernière fois un véhicule nouveau personnel (p. ex. votre propre voiture)? Quel type de véhicule était-ce (c.-à-d. type de moteur)?

     

Figure 9. Depuis combien de temps, le cas échéant, avez-vous acheté ou loué pour la dernière fois un véhicule d’occasion personnel (p. ex. votre propre voiture)? Quel type de véhicule était-ce (c.-à-d. type de moteur)?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 9. Depuis combien de temps, le cas échéant, avez-vous acheté ou loué pour la dernière fois un véhicule d’occasion personnel (p. ex. votre propre voiture)? Quel type de véhicule était-ce (c.-à-d. type de moteur)?

     

La plupart des personnes qui avaient l’intention d’acheter un véhicule électrique ou hybride en décembre ne l’ont pas fait

Dans l’ensemble, très peu (3 %) de répondants de la vague 1 qui avaient l’intention d’acheter ou de louer un véhicule électrique ou hybride au cours de l’année suivante l’ont fait six mois plus tard. Parmi les véhicules achetés ou loués par les répondants au cours des six derniers mois, les véhicules conventionnels à essence et diesel sont les plus courants. Notamment, les deux tiers (67 %) des répondants qui avaient l’intention d’acheter ou de louer un véhicule électrique ou hybride lors de la vague 1, et qui ont ensuite acquis un véhicule, ont finalement opté pour un véhicule à essence ou diesel. Comme les résultats précédents, cela suggère un écart important entre l’intention et l’action dans les comportements coûteux et à fort effet, écart probablement creusé par les problèmes d’approvisionnement qu’a récemment connu le marché des véhicules électriques. Des études approfondies sont nécessaires pour mieux comprendre la nature de cet écart entre l’intention et l’action, et la façon de le combler.

Figure 10. Type de véhicule acheté par ceux qui avaient l'intention d'acheter un véhicule VE/hybride (n = 15)

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 10. Type de véhicule acheté par ceux qui avaient l'intention d'acheter un véhicule VE/hybride (n = 15)

     

Note : Ces résultats sont préliminaires à cause de la petite taille des échantillons, et méritent d’être approfondis.

Figure 11. Type de véhicule acheté par ceux qui n'avaient pas l'intention d'acheter un véhicule VE/hybride (n = 33)

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 11. Type de véhicule acheté par ceux qui n'avaient pas l'intention d'acheter un véhicule VE/hybride (n = 33)

     

Note : Ces résultats sont préliminaires à cause de la petite taille des échantillons, et méritent d’être approfondis.

La plupart des Canadiens n’ont jamais possédé de véhicule électrique, mais les coûts, les avantages environnementaux et les caractéristiques de fonctionnement dominent les perceptions

La grande majorité des Canadiens (90 %) n’ont jamais possédé ou loué un véhicule électrique. Les avantages les plus communément perçus des véhicules électriques sont leurs avantages environnementaux et leur coût d’exploitation. La majorité des répondants (60 %) notent que les véhicules électriques sont plus respectueux de l’environnement (dont ceux qui parlent d’émissions de gaz à effet de serre plus faibles ou de la non-utilisation de combustibles fossiles), tandis qu’un tiers souligne leur coût d’exploitation plus faible (38 %). Les inconvénients les plus couramment perçus des véhicules électriques sont leur prix à l’achat et les contraintes d’exploitation. Un tiers des personnes interrogées déclarent que les véhicules électriques sont trop chers à l’achat (37 %), qu’il n’y a pas assez de bornes de recharge (37 %) et que l’autonomie est trop faible (36 %).

Figure 12. Avez-vous déjà possédé ou loué un véhicule électrique non hybride?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 12. Avez-vous déjà possédé ou loué un véhicule électrique non hybride?

     

Figure 13. À votre connaissance, quels sont les principaux avantages de la possession ou la location d’un véhicule électrique?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 13. À votre connaissance, quels sont les principaux avantages de la possession ou la location d’un véhicule électrique?

     

Figure 14. À votre connaissance, quels sont les principaux inconvénients de la possession ou la location d’un véhicule électrique?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 14. À votre connaissance, quels sont les principaux inconvénients de la possession ou la location d’un véhicule électrique?

     

Vols : Le voyage par avion est en hausse

L’avion affecte énormément le climat malgré la faible fréquence des vols par rapport aux autres modes de transport. Un cinquième (21 %) des personnes interrogées ont pris au moins un vol au cours des deux derniers mois, 16 % déclarant avoir effectué au moins un vol court ( < 5 heures) et 10 % au moins un vol long (> 5 heures). Comme lors des vagues précédentes, les répondants sont plus nombreux à avoir pris des vols courts que des vols longs. On constate une hausse statistiquement significative des vols longs et courts depuis la vague 2, une tendance qui devrait se poursuivre tout au long de la saison estivale, sans oublier la possibilité d’une hausse des voyages d’affaires à l’automne.

Figure 15. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 15. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

     

Les comportements en matière d’alimentation et de déchets restent stables dans le temps

Le recyclage (91 % toujours ou fréquemment) et la réduction des déchets alimentaires (77 %) restent deux des actions pro-environnementales les plus courantes, tandis que l’adoption d’un régime alimentaire plus riche en végétaux reste la plus faible (32 %). Il y a eu quelques changements légers, mais statistiquement significatifs, dans trois comportements depuis la vague 3 (réduction de l’usage du plastique, recyclage et réduction des déchets alimentaires), mais ces changements ne sont pas encore significatifs dans le contexte des analyses actuelles.

Figure 16. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 16. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

     

La moitié des Canadiens réparent et achètent de l’occasion au moins une fois par mois

Environ la moitié des personnes interrogées déclarent avoir réparé des produits pour en prolonger la durée de vie (53 %) et avoir acheté ou échangé des produits d’occasion au lieu d’acheter des produits neufs (43 %) au moins une fois par mois. Cependant, une majorité (61 %) a également acheté des objets neufs au lieu d’acheter d’occasion, d’échanger ou de réparer avec la même fréquence. L’achat et le commerce de seconde main ont considérablement diminué depuis la dernière fois que ces questions ont été posées (vague 1, décembre 2021).

Figure 17. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 17. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

     

Les Canadiens parlent des changements climatiques avec leur famille et leurs amis, mais rarement sur les médias sociaux

Plus de la moitié des personnes interrogées déclarent avoir parlé des changements climatiques à leur famille et à leurs amis au moins une fois par mois (58 %) au cours des deux derniers mois, mais elles sont beaucoup moins nombreuses à avoir publié des messages sur les médias sociaux concernant les changements climatiques (14 %) ou à avoir assisté à une manifestation ou un rassemblement sur les changements climatiques (1 %). Notamment, les amis et la famille arrivent en deuxième position après la télévision et la radio canadiennes en tant que sources d’information déclarées. Ces résultats sont presque identiques à ceux de la vague 1 (décembre 2021), lorsque ces questions ont été posées pour la dernière fois, ce qui suggère qu’ils ne sont pas affectés par des facteurs saisonniers ou contextuels.

Figure 18. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 18. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, à quelle fréquence avez-vous fait les choses suivantes?

     

La concrétisation des intentions de rénovation des logements est faible dans l’ensemble, mais varie selon le type de logement

Dans l’ensemble, moins d’un tiers des propriétaires qui avaient l’intention de rénover leur logement l’année suivant la vague 1 (décembre 2021) l’avaient fait six mois plus tard, ce qui constitue un autre exemple de l’écart important entre l’intention et l’action dans les comportements coûteux et à fort effet. Toutefois, cette proportion varie en fonction des rénovations, la concrétisation étant plus importante dans les rénovations telles que l’isolation nouvelle/améliorée (25 %), et moins importante pour les panneaux solaires (7 %). Une autre partie des propriétaires a réalisé spontanément des rénovations sans en avoir exprimé l’intention. Les rénovations spontanées étaient notamment les plus élevées pour les fenêtres et les portes écoénergétiques (18 %), soit presque le même taux que ceux qui prévoyaient de le faire. Cela suggère que la planification à l’avance est plus importante pour certains comportements comme les pompes à chaleur, pour lesquelles le rapport entre les rénovations planifiées et spontanées était de 4 pour 1.

Figure 19. Veuillez indiquer si vous avez chacun des éléments suivants dans votre maison ou résidence :

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 19. Veuillez indiquer si vous avez chacun des éléments suivants dans votre maison ou résidence :

     

Note : Ces résultats sont préliminaires à cause de la petite taille des échantillons, et méritent d’être approfondis.

L’inabordabilité de l’énergie a légèrement augmenté depuis décembre, avec d’importantes différences régionales

L’inabordabilité de l’énergie a légèrement augmenté au cours des quatre vagues, 11 % des répondants de la vague 4 déclarant qu’ils ne pouvaient pas se permettre leurs besoins énergétiques quotidiens, contre 8 % à la vague 1. Cette différence est statistiquement significative. À l’échelle régionale, les répondants des provinces de l’Atlantique (21 %) et des Prairies (14 % à 16 %) signalent les taux les plus élevés d’inabordabilité de l’énergie, tandis qu’à l’échelle nationale, l’énergie est la moins abordable pour les répondants des petites régions urbaines (16 %) et rurales (15 %). 

Figure 20. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS avez-vous pu vous payer suffisamment d’énergie (p. ex., électricité, gaz naturel, essence, bois de chauffage) pour répondre à vos besoins? [Globalement]

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 20. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS avez-vous pu vous payer suffisamment d’énergie (p. ex., électricité, gaz naturel, essence, bois de chauffage) pour répondre à vos besoins? [Globalement]

     

Figure 21. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS avez-vous pu vous payer suffisamment d’énergie (p. ex., électricité, gaz naturel, essence, bois de chauffage) pour répondre à vos besoins? [Par région]

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 21. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS avez-vous pu vous payer suffisamment d’énergie (p. ex., électricité, gaz naturel, essence, bois de chauffage) pour répondre à vos besoins? [Par région]

     

Figure 22. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS avez-vous pu vous payer suffisamment d’énergie (p. ex., électricité, gaz naturel, essence, bois de chauffage) pour répondre à vos besoins? [Par taille de la collectivité]

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 22. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS avez-vous pu vous payer suffisamment d’énergie (p. ex., électricité, gaz naturel, essence, bois de chauffage) pour répondre à vos besoins? [Par taille de la collectivité]

     

7. Comportements d’adaptation aux changements climatiques

Les Canadiens ont connu des conditions météorologiques plus extrêmes au cours des deux derniers mois

Près de trois quarts des personnes interrogées (72 %) déclarent avoir subi au moins un type de conditions météorologiques extrêmes au cours des deux derniers mois, contre deux tiers (61 %) lors de la vague 3. On a constaté une hausse significative des trois événements météorologiques les plus fréquemment signalés : tempêtes de vent (50 %), pannes de courant (37 %) et périodes de chaleur excessive (34 %). Outre les changements saisonniers généraux, le grand orage (derecho) qui s’est abattu sur l’Ontario et le Québec le 21 mai, dont les vents violents ont provoqué des pannes de courant généralisées, a probablement un rapport avec une grande partie de cette tendance. D’autres hausses significatives ont été signalées pour les inondations (14 %), les tornades (12 %), les pénuries de fournitures essentielles (9 %), les sécheresses (4 %) et les ouragans (2 %). L’effet de ces événements sur les perceptions des changements climatiques et sur l’appui à la politique climatique sera évalué dans des analyses ultérieures.

Figure 23. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, parmi les événements météorologiques extrêmes suivants, lesquels avez-vous personnellement vécus dans votre région du Canada?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 23. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, parmi les événements météorologiques extrêmes suivants, lesquels avez-vous personnellement vécus dans votre région du Canada?

     

Les Canadiens ont adopté plus de comportements d’adaptation au cours des deux derniers mois

Plus de la moitié (57 %) des répondants déclarent n’avoir adopté AUCUN comportement d’adaptation au cours des deux derniers mois, baisse significative par rapport à la vague 3 (66 %), mais similitude aux vagues 1 et 2. Il y a eu une hausse significative des recherches de renseignements sur les événements météorologiques extrêmes (30 %), sur les effets des changements climatiques (24 %), et des départs du domicile par crainte des risques météorologiques (2 %). Cette tendance est probablement liée aux changements saisonniers dans les conditions météorologiques extrêmes et, en partie, au grand orage (dérécho) survenu en Ontario et au Québec le 21 mai. Les autres évolutions étaient toutes insignifiantes.

Figure 24. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, avez-vous fait l’une des choses suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 24. Au cours des DEUX DERNIERS MOIS, avez-vous fait l’une des choses suivantes?

     

Peu de concrétisations dans l’amélioration de la préparation aux situations d’urgence, davantage d’achats d’assurance non planifiés

Dans l’ensemble, moins d’un tiers des propriétaires qui avaient l’intention d’améliorer la préparation de leur foyer aux urgences au cours de l’année suivant la vague 1 l’avaient fait six mois plus tard, ce qui est similaire à l’écart entre l’intention et l’action observé pour les véhicules électriques et les rénovations de logements. Comme pour ces comportements, la concrétisation varie selon le type de préparation, la plus élevée étant celle de l’assurance habitation/locataire liée à la météo. Une autre partie des propriétaires a spontanément amélioré sa préparation aux situations d’urgence, ce qui signifie qu’ils n’avaient pas l’intention de se préparer lors de la vague 1, mais qu’ils l’ont fait six mois plus tard. Notons que les achats spontanés d’assurance habitation/locataire contre le risque d’inondation et les risques météorologiques ont dépassé les achats planifiés, ce qui suggère que la planification est beaucoup moins importante que d’autres facteurs dans l’achat de l’assurance.

Figure 25. Veuillez indiquer si vous possédez chacun des éléments suivants : [Nota : Ces résultats sont préliminaires en raison de la petite taille des échantillons. Le nombre précis de répondants qui ont entrepris chaque préparation depuis la vague 1 est indiqué dans le graphique.]

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 25. Veuillez indiquer si vous possédez chacun des éléments suivants : [Nota : Ces résultats sont préliminaires en raison de la petite taille des échantillons. Le nombre précis de répondants qui ont entrepris chaque préparation depuis la vague 1 est indiqué dans le graphique.]

     

Note : Ces résultats sont préliminaires à cause de la petite taille des échantillons, et méritent d’être approfondis.


8. Priorités stratégiques

L’atténuation des changements climatiques est l’une des trois grandes priorités stratégiques soutenues par les Canadiens

Lorsqu’on leur a demandé de choisir 5 priorités stratégiques entre 10 options, les répondants ont choisi en premier lieu de renforcer le système de soins de santé (74 %), de réduire le coût de la vie (64 %) et d’atténuer les changements climatiques (57 %). Le pourcentage de ceux qui ont choisi l’atténuation des changements climatiques est comparable à celui des personnes qui sont tout à fait d’accord pour dire que les changements climatiques constituent une menace qui nécessite une action urgente (58 %). Cependant, ce pourcentage se situe à l’extrémité supérieure de la fourchette de soutien fort aux politiques d’atténuation spécifiques (16 à 58 %), comme le montrent les vagues 1 à 3, indiquant que le soutien aux politiques spécifiques d’atténuation des changements climatiques tend à être plus faible que le soutien à l’atténuation dans l’abstrait. Lorsqu’on leur a demandé comment ils répartiraient 10 millions de dollars entre leurs principales priorités, les trois mêmes priorités ont attiré le plus de fonds, en moyenne.

Figure 26. Si le gouvernement du Canada devait soutenir les objectifs suivants, quels sont ceux que vous privilégieriez? Veuillez en choisir jusqu’à cinq.

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 26. Si le gouvernement du Canada devait soutenir les objectifs suivants, quels sont ceux que vous privilégieriez? Veuillez en choisir jusqu’à cinq.

     

Figure 27. Si vous aviez 10 chèques d’un million de dollars chacun, comment les répartiriez-vous entre vos priorités? Le total de tous les éléments doit être de 10.

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 27. Si vous aviez 10 chèques d’un million de dollars chacun, comment les répartiriez-vous entre vos priorités? Le total de tous les éléments doit être de 10.

     

Les Canadiens font des compromis entre les priorités climatiques et économiques

Pour comprendre la façon dont les personnes interrogées classent les politiques par ordre de priorité, on a évalué la force de leurs corrélations, c.-à-d. qu’on a déterminé les politiques qu’on sélectionne généralement ensemble et celles qu’on ne sélectionne pas généralement ensemble. Les répondants qui ont choisi l’atténuation des changements climatiques étaient plus susceptibles de choisir l’adaptation aux changements climatiques, la réconciliation, la protection et la restauration de la nature, et moins susceptibles de choisir la réduction des impôts, la création d’emplois et la croissance de l’économie canadienne parmi leurs cinq principales priorités. Cela suggère que les personnes qui donnent la priorité à l’atténuation des changements climatiques donnent généralement aussi la priorité aux politiques d’adaptation, de réconciliation et de protection de la nature, et sont prêtes à faire des compromis avec les objectifs fiscaux et économiques. Le contraire est vrai pour celles qui donnent la priorité à la réduction des impôts. Ces résultats seront détaillés dans des analyses ultérieures.

Figure 28. Force des relations entre les différentes priorités politiques

 

S'adapter au changement climatique

Réconciliation autochtone

Protéger et restaurer la nature

Système de soins de santé 

Lutter contre la COVID-19

Coût de la vie

Faire croître l'économie du Canada

Créer des emplois

Réduire les taxes

Atténuer le changement climatique 0.31 0.29 0.28 0.09 0.07 -0.22 -0.35 -0.37 -0.5
S'adapter au changement climatique   0.09 0.15 0.05   -0.24 -0.22 -0.23 -0.37
Réconciliation autochtone     0.17 0.07 0.06 -0.16 -0.32 -0.25 -0.35
Protéger et restaurer la nature     0.07   -0.05 -0.16 -0.25 -0.21 -0.3
Système de soins de santé          0.07       -0.11
Lutter contre la COVID-19           -0.13 -0.13 -0.11 -0.15
Coût de la vie             0.12 0.12 0.25
Faire croître l'économie du Canada               0.3 0.27
Créer des emplois                 0.27

Lire le graphique : Cette « carte thermique » montre la force des relations entre les priorités stratégiques, comme l’indiquent les étiquettes des lignes et des colonnes qui se croisent. Les carrés bleus représentent une relation positive (c.-à-d. que les répondants ont tendance à les regrouper lors de la sélection des priorités), tandis que les carrés rouges représentent une relation négative (c.-à-d. que les répondants peuvent choisir une politique ou l’autre, mais ont tendance à ne pas choisir les deux). La nuance indique la force de l’effet. Par exemple, la ligne du haut montre que les répondants qui ont choisi « atténuer les changements climatiques » étaient plus susceptibles de choisir « s’adapter aux changements climatiques » et moins susceptibles de choisir « réduire les taxes ».


9. Confiance et information

La croyance en la réalité des changements climatiques est stable, mais la confiance dans le GC est limitée

Les scientifiques (54-75 %) et la famille et les amis (72 %) sont les groupes auxquels on fait le plus confiance pour prendre de bonnes décisions concernant les changements climatiques. La confiance dans les scientifiques est détaillée dans la figure 29. La confiance dans la famille et les amis a augmenté de manière significative depuis la vague 3 (de 69 % à 72 %), retrouvant ainsi les niveaux observés à la vague 1. La confiance dans tous les ordres de gouvernement sur le sujet des changements climatiques reste faible et stable, sans changement significatif entre les vagues.

Figure 29. Dans quelle mesure faites-vous confiance ou non aux personnes ou groupes suivants pour prendre de bonnes décisions concernant les changements climatiques?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 29. Dans quelle mesure faites-vous confiance ou non aux personnes ou groupes suivants pour prendre de bonnes décisions concernant les changements climatiques?

     

Les scientifiques du gouvernement inspirent moins de confiance que les universitaires, mais plus de confiance que les scientifiques de l’industrie

Pour comprendre s’il existe des différences dans le degré de confiance envers les scientifiques d’un secteur à l’autre, les répondants ont été répartis au hasard en quatre groupes, chacun étant interrogé sur l’un des quatre types de scientifiques : du gouvernement, du monde universitaire, du monde associatif et des groupes de réflexion, de l’industrie. La confiance dans les scientifiques varie considérablement d’un secteur à l’autre. Les scientifiques universitaires jouissent d’une confiance nettement plus grande (75 %) que ceux des organismes à but non lucratif et des groupes de réflexion (68 %) et que les scientifiques du gouvernement (68 %), tandis que les scientifiques de l’industrie jouissent de la plus faible confiance (54 %). Toutes les différences apparentes sont statistiquement significatives, sauf entre les scientifiques du gouvernement et ceux des organismes à but non lucratif et des groupes de réflexion. Il convient de noter que les scientifiques des quatre secteurs ont été jugés moins dignes de confiance que les scientifiques en général à la vague 3.

Figure 30. Dans quelle mesure faites-vous confiance ou non aux personnes ou groupes suivants pour prendre de bonnes décisions concernant les changements climatiques?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 30. Dans quelle mesure faites-vous confiance ou non aux personnes ou groupes suivants pour prendre de bonnes décisions concernant les changements climatiques?

     

La méfiance à l’égard de l’intégrité et de l’efficacité du GC en matière de changements climatiques s’est accrue

Deux tiers des personnes interrogées ne font pas confiance à l’intégrité du gouvernement fédéral en matière de changements climatiques, 69 % estimant que le gouvernement est trop influencé par l’industrie. Depuis la vague 3, il y a eu une hausse significative du nombre de personnes qui ne sont pas d’accord pour dire que le gouvernement fait bon usage des fonds dans la lutte contre les changements climatiques (59 %). En revanche, dans une question connexe de la vague 4, la plupart des répondants (54 %) n’étaient pas d’accord pour dire que le gouvernement gaspille de l’argent sur les changements climatiques. Seul un tiers (31 %) est d’accord pour dire que le gouvernement fédéral est suffisamment compétent pour faire face aux changements climatiques, et un quart (26 %) est d’accord pour dire que le gouvernement écoute ce que pense le citoyen lambda des changements climatiques.

Figure 31. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord avec les énoncés suivants :

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 31. Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord avec les énoncés suivants :

     

La télévision et la radio canadiennes, ainsi que les amis et la famille, sont les sources d’information les plus courantes

Les chaînes de télévision et de radio canadiennes, y compris leurs sites Web, sont toujours la source d’information la plus courante pour les Canadiens (51 % toujours ou souvent), les amis et la famille venant en deuxième position (45 %). Les différences entre les vagues ne sont pas significatives.

Figure 32. En règle générale, à quelle fréquence puisez-vous l’information dans les sources suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 32. En règle générale, à quelle fréquence puisez-vous l’information dans les sources suivantes?

     

YouTube et Facebook en tête des médias sociaux en tant que sources d’information

Les médias sociaux servent beaucoup moins souvent de source générale d’information que les médias classiques. Parmi les plateformes de médias sociaux, YouTube (25 % toujours ou souvent) et Facebook (20 %) sont les plus utilisées. L’analyse des vagues précédentes a montré que toutes les plateformes de médias sociaux sont plus couramment utilisées par les 18-34 ans, à l’exception de Facebook qui est plus fréquemment utilisé par les plus de 35 ans. YouTube et Twitter sont plus couramment utilisés par les hommes, tandis qu’Instagram et TikTok sont plus couramment utilisés par les femmes.

Figure 33. En règle générale, à quelle fréquence puisez-vous l’information dans les sources suivantes?

 
  • Figure - Équivalent textuel

    Table 33. En règle générale, à quelle fréquence puisez-vous l’information dans les sources suivantes?

     

10. Profil régional

Profil régional Canada C.-B./Yn Alb./T.N.-O. Man./Sask./NU Ont. Qc Atl.
(n=2,020) (n=264) (n=222) (n=202) (n=633) (n=481) (n=218)
Âge
18 à 34 ans 27% 26% 29% 29% 28% 25% 23%
35 à 54 ans 32% 32% 36% 32% 32% 32% 30%
55 ans et plus 41% 42% 35% 39% 40% 44% 47%
Sexe
Homme 49% 48% 47% 49% 49% 49% 49%
Femme 50% 48% 49% 50% 50% 50% 49%
Autre 2% 3% 4% 2% 1% 1% 1%
Éducation
École secondaire ou moins 8% 7% 9% 13% 8% 8% 10%
Collège/métiers 38% 43% 42% 31% 35% 38% 40%
Universitaire / post-universitaire 53% 48% 47% 55% 57% 53% 50%
Taille de la communauté
Une grande ville 48% 42% 70% 57% 51% 41% 17%
Une banlieue proche d’une grande ville 19% 20% 8% 2% 16% 33% 16%
Une petite ville, ou un village 23% 28% 15% 26% 22% 17% 41%
Une zone rurale 10% 10% 7% 14% 10% 8% 25%
Emploi
Temps plein (30+ heures par semaine) 50% 44% 48% 55% 50% 52% 48%
Temps partiel ( <30 heures par semaine) 5% 6% 5% 6% 5% 5% 4%
Travailleur autonome 10% 8% 12% 6% 12% 9% 7%
Je suis sans emploi 4% 4% 4% 2% 5% 2% 2%
Étudiant à temps plein 3% 3% 2% 3% 3% 3% 3%
Je suis retraité(e) 23% 25% 18% 22% 21% 26% 29%
Je suis une personne au foyer à temps plein 2% 3% 3% 6% 1% 0% 1%
Autre 3% 5% 4% 1% 2% 2% 5%
Revenu
Inférieur à 20 000 $ 4% 5% 3% 2% 5% 4% 6%
De 20 000 $ à un peu moins de 40 000 $ 10% 8% 11% 10% 8% 12% 16%
De 40 000 $ à un peu moins de 60 000 $ 11% 8% 10% 15% 10% 13% 12%
De 60 000 $ à un peu moins de 80 000 $ 11% 14% 12% 10% 9% 13% 14%
De 80 000 $ à un peu moins de 100 000 $ 12% 11% 9% 14% 11% 15% 14%
De 100 000 $ à un peu moins de 150 000 $ 21% 21% 23% 21% 22% 19% 18%
De 150 000 $ à un peu moins de 200 000 $ 11% 10% 12% 10% 13% 12% 6%
De 200 000 $ à un peu moins de 250 000 $ 4% 6% 4% 5% 4% 3% 3%
250 000 $ et plus 6% 7% 7% 4% 7% 4% 4%
Taille du ménage
2022-01-02 61% 58% 60% 55% 60% 64% 64%
2022-03-04 30% 30% 31% 29% 31% 28% 31%
500% 9% 11% 9% 16% 9% 8% 5%
Parents
Oui 62% 65% 58% 68% 58% 68% 64%
Enfants de moins de 18 ans
Oui 26% 28% 25% 30% 23% 29% 21%
Langue(s) parlée(s) à la maison
Anglais 76% 13% 11% 6% 35% 5% 6%
Français 19% 0% 0% 0% 2% 17% 0%
Espagnol 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0%
Autre 4% 1% 0% 0% 2% 1% 0%
Immigration
Je suis né(e) au Canada 80% 78% 85% 80% 78% 81% 88%
Immigrants récents (2001-2021) 9% 11% 6% 14% 9% 9% 8%
Immigrants de longue durée (2000 et avant) 8% 10% 7% 5% 10% 7% 4%
Je préfère ne pas répondre 2% 1% 3% 1% 3% 3% 0%
Ethnicité
Blanc 82% 83% 82% 80% 79% 86% 89%
Asie du Sud 2% 2% 3% 2% 4% 1% 1%
Chinois 2% 2% 3% 0% 3% 1% 1%
Noir 3% 1% 2% 4% 4% 3% 2%
Philippin 1% 3% 1% 3% 1% 1% 0%
Latino-Américain 2% 4% 1% 2% 1% 3% 1%
Arabe 1% 0% 1% 0% 1% 1% 0%
Asie du Sud-Est 1% 0% 0% 0% 1% 1% 1%
Asiatique occidentale 1% 2% 0% 0% 0% 1% 1%
Coréen 0% 0% 0% 1% 0% 0% 0%
Japonais 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%
Autre 4% 5% 3% 6% 4% 4% 3%
Je préfère ne pas répondre 4% 2% 9% 6% 4% 3% 3%