Webinaire de présentation 1 - Canada

Transcription

Olivier Demers-Dubé :
Bonjour à tous et à toutes et bienvenue au webinaire de présentation du Défi de l'alimentation dans l'espace lointain, nous sommes le mardi 23 février 2021. Petite note pour commencer, le défi s'adresse à toutes les entreprises ou les innovateurs canadiens qui développent des technologies de production alimentaire ou qui souhaitent voir leurs idées utilisées pour soutenir des missions de longue durée dans l'espace tout en ayant des retombées sur Terre. Elle vise la création de nouvelles technologies ou de nouveaux systèmes de production alimentaire qui requièrent un minimum d'intrants et maximise la production d'aliments sains, nutritifs et savoureux pour des missions d'espace spatial de longue durée et qui ont le potentiel de profiter à des gens sur Terre. Aujourd'hui, à titre d'équipes opérationnelles en partenariat avec l'Agence spatiale canadienne, nous sommes la Zone Agtech et Bio Entreprise Canada, donc partenaires opérant pour le défi de l'alimentation en espace lointain. Je me présente je serai votre modérateur pour aujourd’hui. Je suis Olivier Demers-Dubé, conseiller principal à l'innovation et développement stratégique d'entreprise pour la Zone Agtech. Et puis, pour le fun, on s’est imaginé quelle nourriture on amènerait avec nous; qu’on voudrait pouvoir amener avec nous dans des voyages longue durée, que ce soit sur la Lune, sur Mars ou en espace lointain. De mon côté, eh bien, c'était un bon végépâté, avec évidemment un pain frais, une moutarde forte et des micropousses. Alors, en coanimation avec moi aujourd'hui pour l'équipe de Bio Entreprise, Molly Gallant, Molly.
 
Molly Gallant :
Bonjour, je m'appelle Molly Gallant, je suis chef de projet avec Bio Entreprises auxquelles je vais parler plus dans quelques minutes. Et s'il fallait que j'amène un repas dans l’espace, je choisirais une salade niçoise.
 
Olivier Demers-Dubé :
Super. Merci Molly.

Comme ordre du jour, et bien le mot de bienvenue qu’on vient tout juste de faire, sera suivi dans quelques instants des règles de participation, de la façon dans la journée d'aujourd'hui, le webinaire d'aujourd'hui va s'opérer.
Ce sera suivi d'une prise en charge de la part de l'équipe de l'Agence spatiale canadienne pour répondre de façon très précise, pour présenter de façon très précise le défi et les conditions d'admissibilité. Ça va vraiment prendre la plus grosse part du temps qu'on va voir ensemble, aujourd'hui, c'est-à-dire une demie heure à 40 minutes environ de ce côté-là. Et évidemment, à la fin, on aura un temps bien réparti pour la période, une période de questions réponses avec des experts, bien entendu, de l'Agence spatiale canadienne qui y seront pour répondre aux questions que vous pourriez avoir. Et à la toute fin, en termes de clôture. Donc, on va tenter de clôturer vers 11 h 58 pour faciliter la transition vers le webinaires en anglais qui a lieu de midi à une heure. On vous présentera les prochaines étapes d'importance dans le défi de l'alimentation dans l'espace lointain. Enfin, un petit mot aussi, pour dire aujourd'hui, on va se concentrer spécifiquement sur les questions et les besoins des innovateurs canadiens. Pourquoi? Parce qu'il y a déjà eu, dans la semaine dernière, un webinaire organisé du côté de l'équipe de la NASA pour les questions américaines spécifiquement, et qui relève de l'international.
Aujourd'hui, bien évidemment, bienvenue à tous. Mais on va se concentrer sur les questions qui nous viennent d'innovateurs canadiens. Alors, avant de commencer un petit mot pour dire les règles de participation, l'enregistrement du webinaire aujourd'hui et sa retranscription seront évidemment rendus disponibles sur le site Web d’Impact Canada. Ainsi, bien entendu, toutes les questions et les réponses qui vont être posées. Donc les chats sont ouverts. C'est ainsi qu'on va vous demander de procéder. Donc inscrivez votre question dans le chat, il y a une équipe qui est là pour les noter et pendant même le webinaire, il va avoir une équipe en arrière-plan qui va s'affairer à trier, sélectionner les questions auxquelles on répondra à la période de questions. N'attendez pas la fin pour poser vos questions. Inscrivez-les au fur et à mesure. Et on prendra note de tout ça, bien entendu. On vous demande également de garder vos micros fermés pendant toute la durée du webinaire, si possible. En fait, si possible, non. On vous demande de garder vos micros fermés. Les questions, comme je le disais, peuvent être soumises dans le chat à tout moment pour le webinaire. Si tout jamais c'est possible est fort probable selon Expérience, qu'on ait un volume plus élevé de questions, qu'on est capable ou qu'on soit capable de répondre aujourd'hui, ne vous en faites pas, toutes les questions qui sont inscrites dans le chat seront répondues dans un délai maximum de deux à trois semaines par l'équipe de l'Agence spatiale canadienne et seront rendues publiques et seront rendues disponibles, pardon, sur le site d'Impact Canada.

Un autre petit point les questions qui spécifiquement concernent soit vos solutions proposées, donc qui vont vraiment dans le détail d'une solution spécifique ou qui concerne l’éligibilité d'un type d'équipe ne seront pas traitées, mais vous pouvez quand même les inscrire dans le chat. Si tout jamais vous avez d'autres questions, les adresses auxquelles vous pouvez les soumettre sont présentes, donc pour les participants canadiens et pour les participants américains et internationaux. Et puis, en terminant, on vous demande bien entendu de rester respectueux dans la conversation et les commentaires pour le chat.

Alors, sans plus tarder, je vous présente l'équipe de l'Agence spatiale canadienne qui va aujourd'hui vous introduire au défi de l'alimentation dans l'espace lointain, alors Clélia Cothier qui « Fellow », Défis et prix à Impact Canada, au Bureau du Conseil privé qui a choisi d'aller dans l'espace des crêpes au sirop d'érable. Matthew Bamsey, qui est ingénieur principal, planification stratégique de l'exploration, exploration spatiale à l'Agence spatiale canadienne qui, lui, choisit d'amener une pizza hawaïenne au bacon canadien.

Très important. Et finalement, Mathieu Tremblay, qui est scientifique de l'exploration planification stratégique d'exploration à l'exploration spatiale de l'Agence spatiale canadienne qui, lui, dans une logique d'économie circulaire partielle, choisit d'amener de la bière parce que c'est du pain liquide et du pain parce que c'est de la bière solide.
Alors voilà pour vos présentateurs de l'Agence spatiale canadienne. Aujourd'hui, sans plus tarder, je passe la parole pour qu’il vous présente le Défi d'alimentation dans l'espace lointain.

Clélia Cothier :

Merci, Olivier. Bonjour à tous. C’est un plaisir de vous avoir en ligne aujourd'hui. Avant de plonger dans les détails techniques du challenge, on aimerait vous donner un aperçu de ce qui se passe un peu dans les coulisses de la planification du Challenge. Il y a de nombreuses collaborations qui ont été clé dans le domaine et ont permis d'avancer l'exploration spatiale. Et c'est la même chose pour ce défi. C'est une collaboration étroite entre la NASA et l'Agence spatiale canadienne. Et le défi soutient les objectifs des deux pays. C'est la première fois qu’un défi est organisé par les programmes du Centennial Challenges de la NASA, en partenariat avec une organisation internationale.
Prochaine slide, Olivier.

En termes de la logistique et comment est-ce que ça se passe entre la NASA et l'Agence spatiale canadienne? On s'est toutes les deux attaqué à un sujet qui est important, celui de l'alimentation en espace, parce que c'est un élément crucial pour toutes les futures missions spatiales dans l'espace lointain ou celles qui sont au-delà de l'orbite terrestre de base. Les deux agences lancent des compétitions parallèles et ce schéma montre comment se déroule la collaboration dans ce qu'on fait en commun et ce qu'on fait de manière plus indépendante. En termes de design, tout est commun entre les objectifs du défi; l'énoncé du défi et les critères d'évaluation sont tous deux « designed » de manière commune. En revanche, les prix, les règles pour la NASA ou le guide du candidat qui annonce toutes les règles pour les Canadiens sont faits de manière indépendante et l'admissibilité diffère également. Il est important de noter que l'Agence spatiale canadienne n'a pas de responsabilité dans le défi qui est organisé par la NASA et vice versa.

Prochaine slide. Merci.

Du côté canadien, les organisateurs sont l'Agence spatiale canadienne et Impact Canada, c'est l'agence spatiale qui est propriétaire du défi. On travaille étroitement avec le Bureau du Conseil privé et l'Agence travaille également avec Bioenterprise et Zone Agtech, pour aider à promouvoir le défi auprès de tous les Canadiens, notamment pour créer des opportunités de réseautage entre les équipes. C'est entre autres grâce à eux que vous êtes là aujourd'hui. Ils auront l'occasion de se présenter un peu plus tard. En termes… Pour vous parler un peu d'Impact Canada, l'Agence spatiale canadienne ne fait pas ce défi seul et on travaille de manière très étroite avec Impact Canada, qui a l'expérience de gérer des défis avec divers départements du gouvernement canadien. Et l'Agence compte sur l'expertise d'Impact Canada, notamment grâce au Centre d'expertise qui a des méthodologies par rapport aux défis et prix et une plateforme que vous avez peut-être déjà vu qui a une infrastructure en ligne complète qui permet de gérer le défi. Pour en dire un peu plus sur Impact Canada, c'est une initiative de l'Unité de l'innovation et d'impact qui se trouve au sein du Bureau du Conseil privé, qui est l'une des agences centrales du gouvernement fédéral. L'Unité de l'innovation et d’impact a été mise en place en 2017 pour stimuler l'innovation au coeur du secteur public, notamment en soutenant la mise en oeuvre de politiques et de programmes hautement prioritaires pour le gouvernement et conçu pour améliorer les résultats. En anglais, on appelle « outcome-based » pour les citoyens. Depuis sa création il y a quatre ans, Impact Canada a testé de nombreuses nouvelles approches pour optimiser ses politiques, notamment les sciences du comportement, sciences comportementales, la finance innovante, la mesure de l'impact et les défis et prix. C'est grâce à cette expertise que l'Agence spatiale peut travailler avec Impact Canada aujourd'hui.

Je vais passer la parole à Matt, qui va vous en dire un peu plus sur l'Agence spatiale et notre travail en exploration spatiale.
 
Matthew Bamsey :
Merci Clélia. Bonjour à tous. Étant donné que le secteur spatial est nouveau pour quelques personnes ici, on va prendre quelques minutes pour expliquer c'est quoi l'Agence spatiale canadienne.
Vous voyez ici le mandat, c'est de promouvoir l'exploitation et l'usage pacifiques de l'espace, de faire progresser la connaissance de l'espace au moyen de la science et de faire en sorte que les Canadiens tirent profit des sciences et techniques spatiales sur les plans tant social qu’économique. L'Agence spatiale est bien connue pour son programme de l'observation terrestre, des satellites, mais aussi un programme d'exploration spatiale, et ceci est très important pour le côté du défi sur lequel on parle aujourd'hui. On a trois thèmes dans notre programme de l'exploration spatiale. Le premier, c’est les sciences planétaires. Le deuxième, c'est l'astronomie spatiale. Le troisième type, les vols habités, avec nos astronautes. Pour les exemples, de quelques de ces activités, peut-être que la plupart des personnes ont entendu parler, il y a quelques semaines, qu'il y a trois nouveaux satellites touchant à la planète Mars. Dans la semaine passée, c'était le Rover Persévérance qui a eu sur la planète Mars. Nous avons aussi le Programme d'accélération de l'exploration lunaire qui vise à envoyer les missions vers la Lune et de faire de la science sur la surface lunaire. Il y a par exemple le télescope James Webb, pour lequel le Canada a contribué pour quelques instruments. On a bien sûr la Station spatiale internationale. On va aussi contribuer pour le programme Gateway de construire un autre bras canadien et finalement, nous avons des vols spatiaux avec les astronautes.
Prochaine diapo, svp, Olivier.

Et c’est ces vols-là avec les astronautes qui sont très importants pour nous et pour le Défi sur lequel on parle aujourd'hui. Voilà la raison pour laquelle c'est important pour nous, c'est en 2019. Le gouvernement canadien a sorti, a publié, une stratégie spatiale.
Dans laquelle il a fait un paragraphe dédié à la production alimentaire et en résumé, c'est pour faciliter l'accès à la nourriture partout au Canada, y compris dans le Nord, dans le but que les leçons apprises puissent éventuellement servir les astronautes à cultiver des aliments dans l'espace. Après que la stratégie était publiée. Notre équipe a commencé les activités dans le domaine de la production alimentaire et on a même « boosted » notre vision. C’est d'ici 2035, le Canada va avoir contribué au développement des technologies pour produire les aliments lors des missions spatiales humaines de longue durée et d’avoir développé un ou des systèmes essentiels pour un partenaire international spécialisé dans la production de nourriture lunaire. Et donc on voit que les partenariats internationaux sont très importants ici. Et comme on voit avec le Challenge, le Défi s'est fait étroitement avec la NASA.
Prochaine page, svp.

Plus précis, plus spécifique à le Challenge, le Défi de l'alimentation dans l’espace lointain. L'alimentation, comme très bien mentionné, est un élément essentiel pour les missions d'exploration de l'espace par les humains.
Actuellement, les astronautes vivent pour une durée de six mois sur la Station spatiale internationale. Mais la Station spatiale internationale est très proche de la Terre, seulement 400 mètres de hauteur. Donc pour l'approvisionnement, c'est beaucoup plus facile que les missions qui visent la Lune ou la planète Mars. Par exemple, une mission vers mars, ça peut durer trois ans.
Donc c'est sûr que les prochaines missions vers la Lune qui sont planifiées avec le programme Artemis, par exemple, les premières missions vont utiliser les aliments préemballés, comme les astronautes les utilisent sur la station spatiale. Mais quand on parle des missions vers la Lune et les missions qui vont rester sur la Lune pour les mois, les années, ça c'est qu’on va avoir besoin de systèmes fiables qui vont produire les aliments sur place. Et ça, c'est aussi critique pour les missions vers la lune.
Le défi vise vraiment les systèmes pour les missions de longue durée et les systèmes fiables.
Et si on va aux prochaines planches, svp, Olivier

Ça, c’est les éléments très critiques d'un système alimentaire spatial. Si on commence en haut à droite. C'est sûr qu'on en a besoin de garder les astronautes en santé, donc la nutrition pour ces missions de quelques années, c'est très important.
Utilisabilité. On ne veut pas voir les astronautes qui passent deux heures juste pour la maintenance et les opérations d'un système qui va produire la nourriture, donc l’utilisabilité c'est très important. Aussi, le Challenge a un énorme aspect sur la minimisation des ressources. On ne veut pas que le système prenne beaucoup de « power », beaucoup des autres intrants, et on veut aussi maximiser la nourriture qui sort du système.
Fiabilité, c’est bien sûr important pour les missions de longue durée où les astronautes dépendent des systèmes de production alimentaire.
La variété de nourriture est importante.

Et il y a quelques éléments qu’on mentionne ici qui sont critiques pour les systèmes alimentaires dans l'espace, mais aussi peut être sur Terre, donc c'est à Mathieu Tremblay. Tu peux continuer avec la prochaine planche, merci.
 
Mathieu Tremblay :
Merci beaucoup, Matt. Pour faire suite aux commentaires de Matt sur les éléments importants qui sont à considérer pour apporter les systèmes alimentaires fiables dans l'espace.
Comme on l’a mentionné aussi, les avantages sur Terre sont très importants à l'Agence spatiale canadienne et c'est le cas pour ce défi-là.
Donc oui, on veut contribuer dans l'espace, mais c'est pas sans passer par les bénéfices sur Terre. Donc, comme vous le savez, ici sur Terre, on est confronté à différentes problématiques de sécurité alimentaire. Bon, la plupart d'entre nous, on est assez chanceux, on a accès assez facilement à des aliments frais. Mais il y a des personnes comme par exemple dans des communautés éloignées ou nordiques qui n'ont pas toujours une bonne sécurité alimentaire à l'année longue. Donc aussi, il faut savoir qu'on a parfois des difficultés liées aux catastrophes, il y a d'autres problématiques qui peuvent perturber, soit la chaîne d'approvisionnement ou carrément la production alimentaire en elle-même. La pandémie dans laquelle on est présentement, c'est un exemple. Il y a aussi d'autres problèmes, comme les changements climatiques, la dégradation des sols organiques cultivés, etc. On sait aussi qu'il existe même des déserts alimentaires dans les grandes villes au Canada. Donc, avec la croissance démographique mondiale, tout ça entraîne un besoin pour des technologies de production alimentaire innovantes qui abaissent les coûts, consomment un petit peu moins d'énergie, puis d'autres intrants et qui augmente notre capacité de produire des aliments frais et nutritifs, mais partout sur la planète. Donc, en même temps, certaines de ces nouvelles solutions qu'on cherche pourraient aussi nous permettre d'aider les gens plus rapidement lorsque, par exemple, on est confronté à des catastrophes.
C'est vraiment dans cette interface-là, entre l'espace et le secteur terrestre, sur lequel on concentre le défi qu'on veut vous présenter aujourd'hui.
Prochaine diapositive, svp.

Donc, avant de passer le microphone à Clélia, je voulais vous présenter l'initiative Naurvik. L'Agence spatiale s'est impliquée dans ce projet-là, projet remarquable qui se déroule dans le nord du cercle polaire arctique, dans une petite communauté appelée Gjoa Haven. Et le nom du projet Naurvik, ça signifie « lieu de croissance » en Inuktitut. Ce projet-là a été lancé récemment par la Artic Research Foundation avec la communauté de Gjoa Haven. Ils ont converti des conteneurs d'expédition en une unité de production végétale, une station de recharge pour la production alimentaire. Tout ça alimenté par de l'énergie renouvelable. C'est assez formidable.
Donc, avec Artic Research Foundation, le Conseil national de recherche du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada, travaillent à des solutions pour essayer de lutter contre l'insécurité alimentaire dans les communautés éloignées et nordiques dans des environnements difficiles, dans le cadre d'un partenariat de co-création avec la communauté inuit.
Donc, on voulait partager cette belle initiative là avec vous parce que ce qu'on espère, c'est de pouvoir essayer là-bas des technologies innovantes issues du défi avant de peut-être les voir s'en aller dans l'espace. Merci, retour à Clélia.
 
Clélia Cothier :
Merci Matt et Mathieu!

Si on revient un petit peu sur la structure du défi et les grandes lignes, l'objectif et l'énoncé du défi, c’est qu’on souhaite que les innovateurs puissent créer de nouvelles technologies ou de nouveaux systèmes de production alimentaire qui requièrent un minimum d'intrants et maximise la production d'aliments, qu'ils soient sains, nutritifs, savoureux, pour les missions spatiales de longue durée et qui ont également le potentiel de profiter aux gens sur Terre. La solution que vous développez n'a pas besoin d'être un système complexe qui répond à tous les besoins nutritifs de l'équipage. Mais la solution peut s'intégrer à un système plus complet. Le Challenge, le Défi, pardon, se déroulera en trois phases. La première phase, celle dans laquelle on est, où on s'attend à ce que vous puissiez soumettre votre rapport de conception d'ici le 30 juillet prochain. Aujourd'hui, c'est le premier webinaire de présentation. Il y aura un webinaire de réseautage le 23 mars, donc dans exactement un mois. Et à l'issue de cette première phase, quand vous aurez déposé votre dossier sur lequel je reviendrai dans quelques minutes, nous choisirons jusqu'à dix demi-finalistes qui seront annoncés à l'automne. Pour cela, il y a dix prix de 30 000 $ à gagner. Et les demi-finalistes pourront concourir dans la phase 2, qui sera une démonstration en cuisine qu'on parlera un petit peu plus tard des différents, de ce qui est attendu pour la démonstration en cuisine. Et pour cela, il y aura quatre finalistes annoncés en automne 2022 et des prix de 100 000 $ à gagner. Pour la phase 3, c'est une démonstration du système complet. Il y aura un grand gagnant qui sera décidé autour de la fin de l'hiver ou le printemps 2024. Maintenant j’aimerais prendre le temps de discuter un petit peu de Zone Agtech et de Bioentreprise parce qu’on a fait affaire à eux et on a commencé la collaboration il y a quelques mois parce que nous voulions vraiment être sûrs de donner l'opportunité aux Canadiens de rencontrer d'autres entreprises ou d'autres innovateurs qui pourraient être complémentaires à votre propre expertise. C'est pour ça qu'on a décidé de travailler avec Zone Agtech et Bioentreprise, que vous connaissez sûrement parce que c'est grâce à eux que vous êtes là aujourd'hui, mais on aimerait quand même prendre le temps pour qu'ils puissent se présenter et vous raconter ce qu’ils font en-dehors du challenge.
Olivier, je te repasse la parole.
 
Olivier Demers-Dubé :
Super. Merci beaucoup, Clélia. Donc, effectivement, pour la Zone Agtech, c'était une association naturelle que d'accepter, que d'être ravie d'accepter la collaboration avec l'Agence spatiale canadienne. Pourquoi? Parce que, à la Zone Agtech, notre mission est de rassembler, propulser et faire rayonner tout ce qui est agtech et bioproduits végétaux au Québec. Donc la Zone Agtech, en fait, pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est une zone d'innovation de calibre mondial en agtech et bioproduits végétaux. C’est vraiment la première zone en son genre au Canada. Et la Zone Agtech offre vraiment aux entreprises qui s'y installent et qui font partie de sa communauté, les meilleurs leviers pour accélérer leur croissance. Avec la ferme conviction que « idée plus commercialisation égale innovation », on met vraiment tout en place pour développer les solutions les plus innovantes en agtech et en bioproduits végétaux. Donc pendant tout le cours du challenge, notre mission va effectivement d’être de vous soutenir, de favoriser des maillages, de favoriser l'identification d’expertise, de mettre en relation… qu’il y aille des événements aussi pour favoriser ces maillages-là, donc, à tout moment, si vous êtes un individu ou une organisation, que vous cherchez des expertises transdisciplinaires, multidisciplinaire, venez nous voir, n'hésitez pas. C'est pour ça qu'on est là.
Maintenant, un petit mot sur la Zone également. Donc la Zone, c’est un espace d'accueil pour entreprises qui veulent avoir un hub unique pour se développer. Donc c’est une zone de 15 kilomètres carrés dans la Communauté métropolitaine de Montréal. C'est plus de 3 millions de pieds carrés en terrain industriel avec incubateur, accélérateur, terres agricoles et parcelles en serres expérimentales. C’est situé dans la MRC de l'Assomption, juste à l'ouest de Montréal. En termes de levier, il y a vraiment énormément de leviers qui sont mis à disposition des organisations pour favoriser le développement de vos idées et de votre commercialisation. Il y a de l'accès au financement jusqu'à 250 000 dollars qui peuvent venir directement des outils de la zone et on a plus de 10 partenaires financiers pour financer toutes les étapes de l'évolution de votre technologie et de votre entreprise, avec des structures d'accompagnement stratégique qui sont très importants. Les services conseils personnalisés. On offre aussi un programme d'accélération en agtech qui est spécifique à l’agtech, donc pas seulement « cleantech », mais agtech spécifique. On a aussi énormément de parcours d'innovation et de financement qui ont lieu tout au long de l'année et on coordonne des projets structurants, que ce soit à travers des chaires de recherche ou des verticales dans des filières spécifiques, que ce soit en efficacité énergétique et en serriculture, en bioproduits, ainsi de suite. Si vous avez des projets et vous voulez que la Zone participe, vous aide à coordonner, on est là pour ça. Avec également un énorme accès au savoir et aux talents. On a des partenariats avec plus de 15 organismes de recherche, dont le premier hub de CCTT en agtech spécifiquement avec plus de 24 expertises de pointe qui sont disponibles et cinq institutions d'enseignement partenaires. On a également, ce qui est très important, un accès au marché avec plus de 2500 producteurs agricoles qui font partie de la Zone Agtech, dix partenaires industriels à très haut niveau et cinq corridors internationaux. On parlait de faire des liens dans le contexte du Challenge, du Défi, pardon. On a des partenariats avec les États-Unis et la Silicon Valley, la France, le Maroc, le Brésil et les Pays-Bas. Et aujourd'hui, une communauté de plus de 175 membres et partenaires et plus de 30 activités par année qui sont faites pour vous et un Grand colloque agtech qui a été lancé l'année passée pour la première fois et qui reviendra assurément cette année. Évidemment, à l'échelle canadienne, on est allé chercher notre partenaire de prédilection, qui est une référence en la matière depuis plus de 15 ans.
Bioentreprise que Molly va vous présenter maintenant.
 
Molly Gallant :
Merci Olivier. Alors, Bioentreprise est le réseau foodtech et agtech du Canada, composé d’établissements de recherche et d'enseignement, de mentors, d’experts, des représentants gouvernementaux et de l'industrie et des partenaires de services. Notre réseau nous permet d'aider les petites et moyennes entreprises agricoles à collecter, innover et accroître. Par l'entremise de notre équipe interne qui guide avec succès la croissance agricole depuis 15 ans et notre réseau, nous offrons une vaste gamme de services, que vous voyez sur le « slide » ici. Par exemple, de l'aide avec l'embauchement, du soutien en matière de propriété intellectuelle et de réglementation, soutien à l'investissement et l'accès aux programmes publics de soutien et de financement. Nous sommes également un accélérateur offrant des services, du mentorat et du coaching pour augmenter les capacités des entreprises innovantes. Pour en savoir plus, nous vous encourageons de visiter notre site web et de nous envoyer un courriel. Ça fait grand plaisir d'être ici avec vous aujourd'hui. Cette collaboration avec Zone Agtech et l'Agence spatiale canadienne est essentielle à notre mandat de soutenir l'innovation canadienne dans les technologies alimentaires et agricoles, non seulement en raison de la reconnaissance de l’agtech comme un point critique d'excellence nationale, mais aussi parce que ce défi, tourné vers l'avenir, représente une nouvelle ère d'innovation alimentaire. Nous sommes ravis de pouvoir offrir nos connaissances et notre réseau pour promouvoir le Défi de l'alimentation dans l'espace lointain à travers le Canada.
De retour à toi, Olivier. Merci.
 
Olivier Demers-Dubé :
Merci beaucoup, Molly. C'est avec beaucoup de fierté que la Zone Agtech et Bioentreprise font parties des bras opérationnels de l'Agence spatiale canadienne dans le cadre du Défi de l'alimentation dans l'espace lointain. Mais comme Molly le disait on sera vraiment présent tout au cours de cette première phase du défi, pour vous soutenir et répondre à vos besoins, en collaboration bien entendu, avec l'Agence spatiale canadienne, qui « lead » le dossier. Alors, Clélia en a touché quelques mots, mais rapidement les dates clés de la phase 1. Le 12 janvier de cette année a officiellement été lancé le Défi de l'alimentation dans l'espace lointain. Aujourd'hui, 23 février 2021, on en est au premier webinaire de présentation du défi. Dans un mois, très précisément le 23 mars, on fera un webinaire qui sera concentré sur le réseautage. C’est-à-dire que si vous êtes en train de monter une équipe, si vous avez une idée ou vous avez besoin d'expertises complémentaires ou vous voulez créer des liens avec d'autres entrepreneurs canadiens, c'est ici que ça va se faire. On vous enverra tous les détails dans le courriel synthèse. La date limite pour postuler, c’est le 30 juin [sic] pour la phase 1 et le temps que l'analyse se fasse, en septembre, les 10 demi-finalistes seront annoncés.
De retour à Clélia pour plus de précisions concernant l'admissibilité au challenge.
 
Clélia Cothier :
Merci Olivier.

Donc, à propos de l'admissibilité, une des bonnes nouvelles pour vous au Canada, c'est que l'admissibilité est quand même plus facile que du côté américain. C'est toujours un plus. Et donc, les candidatures sont ouvertes à tous les Canadiens ou individus basés au Canada. Que vous soyez une entreprise, des organisations à but non lucratif, des établissements d'enseignement post-secondaire, etc. Tous les Canadiens sont admissibles. La seule chose que l'on demande, c'est que pour être admissible à recevoir un prix auquel les bénéficiaires admissibles, vous devez avoir une entité juridique canadienne qui est capable de conclure des accords exécutoires au Canada. Si vous êtes un individu et que vous n’avez pas encore d'entité juridique, vous pourrez le faire au cours du challenge avant de recevoir les prix, si vous êtes sélectionné.
Prochaine « slide », Olivier. Merci.

En terme d'étapes. La première chose que nous vous encourageons à faire, c'est d'enregistrer votre intérêt sur le site d’Impact Canada. Il y a un court formulaire dans lequel vous pouvez donner vos informations pour qu'on vous envoie des email, des mises à jour lorsqu'il y a des nouvelles informations qui sont postées sur le site ou les liens pour les prochains webinaires. Ensuite, vous voudrez vous réfléchir à la formation de votre équipe et d'ailleurs, dans le formulaire d'enregistrement de l'intérêt sur le site, vous verrez une boîte dans laquelle vous pouvez préciser des besoins. Ces besoins sont partagés également avec Bioentreprise et Zone Agtech. Donc, on peut suivre si vous avez un besoin particulier ou vous cherchez un certain type de collaborateur. Et l'on voudrait réfléchir à la formation de votre équipe, identifier à la fois les membres et la personne ressource principale qui sera la personne de contact pour votre équipe. Il y a également un groupe LinkedIn que vous pouvez joindre pour rencontrer des personnes et échanger sur vos solutions potentielles ou des potentielles collaborations. Et un autre rappel pour le webinaire dans un mois. Vous pourrez également rencontrer des personnes et potentiels collaborateurs. Ensuite, la date limite pour soumettre votre candidature. C’est ouvert dès maintenant. Vous pourriez le faire dès maintenant si vous voulez. La date limite est le 30 juillet 2021. Je vois qu'il y a une question dans le chat, c'est bien le 30 juillet et donc vous devrez soumettre le formulaire de candidature qui est un formulaire également sur le site d’Impact Canada.
Prochaine diapositive, merci.

Si on parle un petit peu de ce qui est demandé pour la soumission à la phase 1 et qu'est-ce qui est dans le formulaire de candidature. Il y a un formulaire qui en fait partie. Mais la partie est plus importante que celle du contenu de votre proposition à quatre questions principales. La première, c'est le résumé de la conception qui un bref résumé de votre idée, qui est un peu comme votre pitch. Ensuite, un rapport de conception qui est un détail et un questionnaire très détaillé qui suit les critères d'évaluation. Une animation de votre conception et une explication sur la propriété intellectuelle. Pour l'animation, c'est une vidéo d'à peu près cinq minutes maximum où vous montrez une simulation de vos technologies en fonctionnement. Ça n'a pas besoin d'être une technologie qui est déjà développée. C'est seulement une simulation de votre concept. Pour vous parler brièvement des critères d'évaluation et Émilie va poster sur le chat le lien vers le site qui montre les détails vers les critères d'évaluation. Mais on cherche une technologie qui est à la fois innovante, nouvelle et durable. Vous serez également évalués sur le potentiel terrestre et sur le mérite scientifique et technique de la conception. En termes de critères techniques, on va regarder l'acceptabilité, la sécurité, les ressources, à la fois les intrants et les extrants, et la fiabilité et la stabilité de votre solution. Vous verrez le rapport de conception, ça suit vraiment ces critères-là et vous serez amené à répondre à des questions sur « comment est-ce que votre solution répond à ces critères précisément ». Et puis, la dernière précision que je vais vous faire avant de repasser la parole à Olivier, c'est qu’on a une adresse mail, courriel, pour recevoir les questions, mais ce questionnaire, ce formulaire-là de candidature, est la seule manière dont nous pouvons recevoir vos candidatures. Et c'est la seule manière dont elles sont évaluées.
Je te repasse la parole, Olivier.
 
Olivier Demers-Dubé :
Merci beaucoup, Clélia. Donc, mon Dieu tel que promis, en 40 minutes, on est passé au travers des informations. C'est beaucoup, beaucoup d'informations si c'est la première fois, effectivement, que vous entendez parler du challenge. J'imagine que vous avez beaucoup de questions et c'est normal. On a déjà reçu plusieurs. Continuez à nous écrire dans le chat directement. Et donc, pour la période de questions, là on va. Si on n'a pas le temps, comme je disais en introduction d'y répondre, bien entendu, l'équipe de l'Agence spatiale canadienne se fera un devoir de le faire et de le publier sur le site d'Impact Canada, dont vous avez les liens. Si vous avez les questions qui sont vraiment très techniques ou qui s'adressent peut-être de façon plus spécifique à la NASA, évidemment, ce sont des partenaires, des collaborateurs dans le projet. Le lien sera fait. Ils seront également publiés. On prévoit le maximum deux à trois semaines avant qu'on vous revienne avec des réponses qui sont complètes. Il y aura évidemment, je vous le rappel, une retranscription vidéo complète qui sera rendue sur le site d'Impact Canada.

Alors, pour la période de questions. On a réuni un panel d'experts, certains que vous avez et que vous connaissez déjà. D'autres, que je vous introduis dès maintenant. Alors, le panel d'experts est le suivant : Matthew Bamsey, que vous avez connu en introduction, qui est l'ingénieur principal et planification stratégique de l'exploration spatiale à l'Agence spatiale canadienne. Mathieu Tremblay, qui est scientifique de l'exploration et planification stratégique à l'Agence spatiale canadienne. Maintenant, pour les nouveaux qui seront aussi présents afin de répondre à vos questions et qui ont été là pendant toute la présentation. C’est Thomas Graham, qui est professeur adjoint à l'École des sciences environnementales de l'Université de Guelph.
Shawn Clark, qui est agent de recherches, développement des cultures et ressources aquatiques, au Conseil national de recherches du Canada.

Et Leanne Wilson, qui est responsable de l'agriculture du Nord, à la Direction générale des sciences et de la technologie chez Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Donc, si vous avez des questions précises pour un de nos cinq experts, vous pouvez l'écrire dans le chat et on s'arrangera pour leur relayer, puis vous envoyer la réponse également.
Alors, sans plus attendre, on a déjà reçu plusieurs questions. Je vais me lancer avec ce qu'on a sous la main.

Pourriez-vous décrire plus en détail le TRL, ou le NMT, en français, le niveau de maturité technologique qui est requis? Est ce qu'il s'agit d'un simple exercice dit sur papier? Ou est ce qu'il faut faire un prototype? La question est pour Mathieu.
 
Mathieu Tremblay :
Merci Olivier! Dans le cadre de la phase 1 du Défi, ce qu’on demande aux équipes c’est de concevoir un nouveau concept de technologie de production alimentaire et de fournir une explication détaillée sur la façon dont ce concept-là répond à l'objectif du défi et aux critères de performance. Ça va être en phase 2 qu’on va exiger que les équipes construisent un prototype de technologie de production alimentaire équivalent à un niveau 4 de maturité technologique. Les informations et les liens sont dans le guide de l’appliquant.

Pour les équipes internationales, américaines et non canadiennes, le lancement de la phase 2 va être conditionnel à l'émergence de solutions prometteuses dans le cadre de la phase 1, qui vont montrer une approche viable pour atteindre les objectifs du défi.
 
Olivier Demers-Dubé :
Merci beaucoup, Mathieu.
Deuxième question ici : selon les contraintes opérationnelles figurant dans le tableau des contraintes, toutes les solutions doivent être conçues en fonction de la gravité terrestre. Les solutions ne sont-elles pas censées être conçues pour l'espace ou la microgravité? Pouvez-vous nous expliquer un peu plus en détail la raison de cette contrainte? La question est pour Matthew Bamsey.
 
Matthew Bamsey :
Merci, Olivier. Oui, c'est sûr qu’on vise les solutions qui vont être applicables aux missions sur la surface de la lune et la surface de la planète Mars, mais aussi les solutions qui y sont applicables en apesanteur. Donc, si votre solution est capable de fonctionner dans les deux environnements, ce serait très utile. Mais qu'est-ce qu'on demande dans le Challenge, c'est juste que votre système est capable d’opérer dans la gravité, donc sur terre et on sait que sur terre, c’est difficile et on sait que c’est très cher de tester les technologies.
Donc on vise vraiment de juste être capable de tester ça dans « one G » et si les équipes sont capables d’extrapoler et de dire que c’est évident que leur technologie fonctionne en microgravité, c’est sûrement une bonne chose, mais le fait qu’on veut aussi que les technologies fonctionnent sur terre et d'avoir des bénéfices terrestres; « one G », c’est la chose le plus important. Merci.
 
Olivier Demers-Dubé :
Merci beaucoup, Matthew.
Autre question y a-t-il des exigences spécifiques en matière d'intégration des systèmes qui devraient être prises en compte? Un exemple, par exemple, de l'alimentation électrique, l'approvisionnement en eau, la quantité d'eau, ce genre de choses. La question s'adresse à Matthew Bamsey.
 
Matthew Bamsey :
C'est une question très pertinente, c'est sûr que dans l'espace pour intégrer une technologie, par exemple sur la station spatiale, il y a un document avec 300 requis ou plus. Mais pour pas limiter l'innovation, on aimerait que les équipes focusse vraiment sur l'innovation. Donc, on ne veut pas mettre trop de requis. Et c'est seulement avec les contraintes que vous voyez dans le guide de l’appliquant qui sont les contraintes importantes. Et encore, on veut aussi que ça fonctionne. On ne veut pas mettre trop de requis parce qu’on veut que ça fonctionne et ça soit applicable sur des systèmes terrestres aussi. Pour l’instant, vous pouvez oublier les questions d'intégration spatiale et ces choses-là vont évoluer avec les phases 2 et 3.
 
Olivier Demers-Dubé :
Merci beaucoup, Matthew. Il y a d'autres questions, juste une petite parenthèse. Je pense que j'ai fait une coquille tantôt quand j'ai dit que la fin pour le dépôt c’est juin. C'est effectivement le 30 juillet.
Une autre question : j'aimerais avoir plus d'informations sur l'appartenance de la propriété intellectuelle dans un contexte de challenges. Et est-ce qu'il y a une distinction entre terre et espace? C'est une question qui est adressée à Mathieu Tremblay.
 
Mathieu Tremblay :
Oui, merci. C'est une excellente question. Il y a beaucoup de précisions par rapport à la propriété intellectuelle qui est dans le guide de l’appliquant. Mais en fait, en gros, il n'y a pas vraiment de distinction avec la propriété intellectuelle. Ce sont des processus que les candidats devront faire ici lors de l'application, qu’il y aille brevets ou non. Donc, il y a des requis à ce niveau-là. Et toutes les informations sont dans le guide. Sinon, on pourra répondre aussi de manière plus approfondie en utilisant l'adresse qui est en haut pour poser des questions.
 
Olivier Demers-Dubé :
OK, parfait, merci beaucoup. Donc, c'est ouvert encore pour les questions. Nous, on commence les questions auxquelles on peut répondre aujourd'hui sont celles-ci. Donc, si vous êtes en train d'écouter, vous avez des questions qui vous avez hésité jusqu'à maintenant à la poser, c'est le moment, car on aurait encore quelques minutes ensemble avec nos experts, si vous avez envie de les poser. Si jamais ce n'est pas possible pour vous, évidemment, on mettra les liens. Mais sinon, on va attendre quelques secondes que d'autres questions entrent si tout jamais, si jamais, c'est le cas. Après, il y a une autre question qui vient de rentrer pendant qu'on se parlait. Alors, je vous invite à continuer à les écrire pendant qu'on y répond. Est-ce que le système, donc qui est la question : est-ce que le système doit répondre à un minimum de personnes? Est-ce que… qui de Mathieu ou Matthew se sent répondre à cette question? Ça n'a pas été nommé précisément.
 
Matthew Bamsey :
Je peux prendre la question, Olivier. Merci. Oui, ça, c’est très important. Clélia a mentionné que le système qu'on vise dans le défi n'est pas besoin de produire de la nourriture pour tout l’équipage, mais on veut maximiser qu’est-ce que le système est capable de produire. Avec l’état des contraintes, ça vous donne une bonne idée. Et aussi, dans le guide de l’appliquant, il y a plus d'informations. Mais encore on veut minimiser les intrants et maximiser la nourriture que le système produit. Mais ce n'est pas besoin de produire de la nourriture pour tout l’équipage.
Olivier, je pense que t'es sur « mute ».
 
Olivier Demers-Dubé :
Mais oui, merci beaucoup, Matthew.
Je disais merci. J'étais en train de lire une nouvelle question qui venait d'apparaître, donc je vais la lire en « live ».
Est-ce que notre système, pour se servir des ressources déjà présentes à bord lors d'une émission? Exemple : pelures de fruits, déjections humaines. C'est-à-dire, donc, si je comprends bien la question : Est-ce qu'on réfléchit à un système dans une logique d'économie circulaire, donc en valorisants des extrants qui peuvent être générés lors de missions? Bianca Gagnon, si je me trompe, n’hésitez pas à préciser, mais sinon ce sera la question. Donc, est-ce que notre système peut se servir de ressources déjà présentes à bord? Donc d'extrants, par exemple des pelures de fruits, les déjections humaines, dans la conception. Mathieu, Matthew? Matthew, j’imagine.
 
Mathieu Tremblay :
Je peux peut-être la prendre. En autant que ça respecte tous les autres critères d'évaluation qui sont dans le guide. En fait, la partie ressource fait partie du design de ce qui doit être produit, donc les requis en terme d'« inputs » peuvent être variés. Il n'y a pas de limites à ce que je sache à ce niveau-là. Clélia, tu pourras me corriger si je me trompe, ou Matt. Mais c'est ouvert à tous.
 
Clélia Cothier :
Si je peux ajouter, c’est que, et je vais le poster dans le chat également, un lien vers les ressources. La seule chose qui me vient en tête, c’est qu’il faut que ça respecte les critères, dont la sécurité des aliments. Toute cette question-là, pour qu'est-ce que ça veut dire? C'est tout poster dans des références de la NASA qu'on a traduit en français, qui sont rendus disponibles sur le site. Et peut-être préciser quelque chose pour le critère de sécurité, donc « safety », des produits alimentaires. Il ne faut pas qu'il y ait de pathogènes dans votre solution, sinon ça peut disqualifier pour ce critère en particulier. Donc, on va poster les références et j'espère que ça peut répondre à cette question. Mais oui, absolument sur l'aspect circularité. Tant que ça correspond à tous ces critères d'évaluation.
 
Olivier Demers-Dubé :
Super. Merci beaucoup, Clélia. Merci beaucoup, Mathieu. C'est encore ouvert pour quelques minutes, on compte terminer au plus tard entre 55 et 58 de notre côté. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à les poser. Dans l'attente que d'autres questions se génèrent. Permettez-moi de prendre une minute pour vous parler des prochaines étapes. Mais continuez d'écrire. Continuez d'écrire vos questions. Alors les prochaines étapes iraient comme suit. Donc, aujourd'hui, suite au webinaire de présentation sur le Défi de l'alimentation dans l'espace lointain, la première chose à faire, c'est vraiment d'aller enregistrer votre intérêt sur le site Web d’Impact Canada à l'adresse qui se trouve inscrite ici. Clélia l’a mentionné en détail tout à l'heure. Mais c'est vraiment la première étape. Que vous soyez un individu, une organisation ou une entreprise, vous devez vous enregistrer. Ça indique à l'équipe d’Impact Canada et de l'Agence spatiale canadienne qu’il y a une expertise disponible, qui a un intérêt et ça facilite les mises en relation pour les prochaines étapes du challenge. Évidemment, on vous invite à rester branché. Je vois qu'Émilie Harris, dans le chat, a donné des liens à tous et a toutes. Énormément de façons de rester connecté sur le site directement de deepspacefoodchallenge.org. Vous pouvez vous inscrire aussi à l'infolettre. Vous pouvez suivre un peu tout le monde sur les réseaux sociaux, que ce soit la NASA, l'Agence spatiale canadienne, Impact Canada, Bioentreprise Canada et Zone Agtech. On relaie toute l'information et c'est vraiment transplateforme. Il y a LinkedIn, il y a Facebook et Instagram. Bien évidemment, inscrivez-vous aux webinaires. Vous étiez nombreux inscrits aujourd'hui, c'était vraiment agréable à voir. Il y en aura d'autres. Un autre outil qu'on a développé, qui sera qui sera très, très, très utile, c’est la page LinkedIn, qui est en ligne maintenant, où vous pouvez vous présenter, connecter, faire du réseautage, déjà là. Et je vous encourage vraiment aller rejoindre ce groupe tout de suite. Pendant que je parlais, il y a eu une autre question qui est rentrée. Donc, à la vue du sujet, j'ai énormément d'idées qui me viennent à l'esprit. Je suis en train de lire la question. Donc, à la vue du sujet, j'ai énormément d'idées qui me viennent à l'esprit. Mais justement, comment savoir que notre concept n'a pas déjà été pensé et travaillé par un organisme spécialisé? Y aurait-il une sorte de base de données de ces technologies? La question serait pour Matthew Bamsey.
 
Matthew Bamsey :
Merci pour votre question. Ah oui, je sais, c'est très pertinent aussi parce que si on a une bonne idée, la première étape, c’est de vérifier si quelqu'un avait une idée semblable ou pas. Je pense que je vous suggérerais premièrement de regarder le site d’Impact Canada, ils ont justement mis en place, un site Web avec les références. Ça va donner un peu de perspective des projets que l'Agence spatiale canadienne ou la NASA ou le Centre spatial de l'Allemagne ont fait auparavant. Il y a quelques exemples de projets qui sont en marche maintenant.

Par exemple, dans l’ISS, c'est une serre construite en Allemagne qui est maintenant en place et en opération dans l'Antarctique, qui utilise plusieurs technologies qui vise aussi une application dans l'espace. Donc la liste de référence, c’est très important, mais aussi juste votre participation aujourd'hui, ça ouvre la porte avec les autres innovateurs pour voir qui est en train de développer des idées semblables. Et je crois que le deuxième webinaire de réseautage, ce serait très important pour voir qui fait quoi ici au Canada. Dans ce cas, merci pour votre question.
 
Clélia Cothier :
Aussi, je vais ajouter rapidement que j'ai posté un autre lien qui s'appelle « secteur de possibilités pour de nouvelles technologies ». C’est la NASA qui travaille beaucoup dessus, a souvent justement reçu des solutions et ils ont fait une liste. On a fait ensemble avec eux une liste de tous les différents secteurs de possibilités pour amener les nouvelles technologies. C'est la section 1.3 du guide de l’appliquant, ou le guide du candidat, que j'ai reposté dans le chat.
 
Olivier Demers-Dubé :
Super, merci énormément Clélia. C’est des ressources. Et pour votre réponse aussi Matthew. Ce sont des ressources très, très précieuses. Vous vous faites remercier d'ailleurs pour la précision de votre réponse par la personne qui l'a posée. Évidemment, je le rappelle, je pense que la meilleure façon de nommer votre intérêt et de faciliter le réseautage, c'est d'aller vous inscrire sur la page d’Impact Canada, dans le premier lien que vous voyez, qui est inscrit juste en-dessous de « enregistrez votre intérêt sur le site web d'Impact Canada ». C'est ce qui va vous mettre sur la mappe. C'est ce qui va permettre à nos équipes et l'équipe de l'Agence spatiale canadienne d'interagir facilement avec vous, de vous mettre en lien avec d'autres innovateurs partout à travers le Canada pour développer votre solution. Il n’y a pas, à ce stade-ci, il n'y a pas de mauvaises idées. Il n’y a que des solutions prometteuses et toutes les informations sont disponibles à la fois dans cette présentation, dans le chat et puis vous pouvez nous contacter directement ou l'équipe de l'Agence spatiale canadienne, aux adresses qui sont là sous l'onglet « Question ». Le courriel est inscrit.
Clélia, tu voulais dire un mot également sur certains webinaires donnés par la NASA qui s’en viennent.
 
Clélia Cothier :
C’est ça. Donc on a deux séries de webinaires en tout, il y a la série qui est internationale, qui est pour à la fois les Américains, Canadiens et tous les participants internationaux. Il y a en particulier la série Juste pour les Canadiens dont ce webinaire fait partie et le webinaire de réseautage dont on vous a parlé en fait partie aussi dans un mois. Pour la série internationale, on organise conjointement avec la NASA notre webinaire qui sera spécifiquement sur la nourriture dans l'espace, l'alimentation dans l'espace. On aura des nutritionnistes de l'Agence spatiale et de la NASA, ainsi que des astronautes qui parleront de leur expérience autour de la nourriture et de l'espace. Plus tard, il y en aura également un qui sera plus spécifique sur les innovations autour de l'alimentation pour le contexte terrestre. Donc, rester à l'affût. Encore une fois, si vous vous inscrivez au formulaire de l'enregistrement d'intérêt, on fera en sorte de vous envoyer des emails avec toute l'information pour pouvoir vous joindre à ces webinaires, à la fois les internationaux et les Canadiens.
 
Olivier Demers-Dubé :
Super. Merci énormément, Clélia. Et merci à toute l'équipe. Merci Matthew Tremblay, Matthew Bamsey qui était présents avec nous. Merci à Molly Gallant de chez Bioentreprise pour la présentation de son organisation. C'est ce qui va conclure dans le respect des temps, le premier webinaire sur le Défi de l'alimentation en espace lointain. Merci beaucoup d'avoir été là. Ça a été… Ça a été une belle chance, un bel événement. Vous avez toutes les informations dont vous avez besoin, mais si tout jamais vous avez encore des questions, les liens sont là. L'Agence spatiale canadienne est présente en les personnes de Clélia Cothier, Mathieu Tremblay et Matthew Bamsey. Du côté de la Zone Agtech également, vous pouvez nous envoyer vos questions, vos demandes, et chez Bioentreprise, si nous sommes vos contacts principaux. Inscrivez-vous aussi sans plus tarder au prochain webinaire du 23 mars 2021. Et dans l'attente d'avoir de vos nouvelles, merci beaucoup d'avoir été ici avec nous aujourd'hui. Et pour les intéressés qui, en n’auraient pas eu suffisamment, on commence dans une minute le webinaire en anglais pour lequel vous devriez avoir reçu le lien. Merci beaucoup à tout le monde. À bientôt.
 
Clélia Cothier :
Merci, au revoir.