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Phase 2 : Concevoir

Durée estimée : trois à six mois

Cette phase met l’accent sur la définition des paramètres de conception qui permettront la réalisation la plus efficace d’un défi. Elle consiste généralement à prendre des décisions de conception concernant les éléments répertoriés sur la page suivante.

Choisir un type de défi

Au cours de la phase de conception, il est important d’identifier le type de défi le plus adapté pour résoudre votre problème (par exemple, prix du défi, grand défi ou accélérateur de compétition).

Prix à la suite d’un défi

  • La phase Comprendre a mené à une définition du problème, et le fait d’inciter les nouveaux innovateurs à participer contribuerait à résoudre ce problème.
  • Il est possible d’établir des critères clairs pour savoir quand le problème a été résolu ou quand des progrès mesurables ont été réalisés.

Grand défi

  • La phase Comprendre a permis de déterminer qu’il n’est pas possible ou souhaitable d’établir un énoncé de problème qui serait commun pour toutes les demandes.
  • Des critères d’évaluation généraux sont établis pour tester diverses innovations.
  • Une fois qu’un ensemble d’idées est présenté, il pourrait être possible de cibler un aspect particulier dans les versions suivantes du défi, lorsqu’on aura une idée plus claire des domaines où l’innovation aura le plus grand effet, selon les leçons tirées des premières phases du défi.

Accélérateur concurrentiel

  • La phase Comprendre a déterminé qu’un groupe cible d’entreprises en démarrage bénéficierait de mesures de soutien opérationnelles pour réaliser des progrès dans un domaine donné (p. ex., corriger les inégalités en matière d’accès aux capitaux chez certains groupes ou récompenser les entreprises émergentes en fonction de certains jalons atteints).
  • Le financement des prix, intégré aux mesures de soutien opérationnelles traditionnelles des accélérateurs, hâterait la progression vers un objectif donné.

Défi À tout casser!

Le but de ce défi était de créer de nouvelles technologies ou de nouveaux procédés propres qui mèneraient à une réduction transformationnelle de l’énergie utilisée par un moulin de concassage et de broyage des matériaux miniers pour en faire un produit utilisable en aval. À la fin de la phase Comprendre, les praticiens du défi ont cerné une partie particulière de la chaîne de valeur du secteur minier qui bénéficierait d’une plus grande innovation et de l’application de nouvelles technologies pour améliorer les processus de concassage des roches. Par conséquent, on a jugé qu’un prix Défi serait la méthode la plus efficace pour stimuler l’innovation en répondant à un ensemble précis de critères.

Voici quelques-unes des caractéristiques de conception importantes :

  • Un énoncé de problème sur mesure, conçu pour organiser la participation autour d’un problème précis en vue de transformer la façon dont l’énergie est utilisée pour le concassage et le broyage des roches dans l’industrie minière.
  • Accent mis sur trois objectifs stratégiques précis pour le secteur minier : réduire la consommation d’énergie et la pollution, accroître la compétitivité économique et transformer le cycle minier.

Défi des villes intelligentes

Le défi des villes intelligentes a pour but d’obtenir des résultats appréciables pour les résidents en tirant parti des avantages fondamentaux des données et des technologies connectées. À la fin de la phase Comprendre, il a été déterminé qu’un éventail de technologies et de méthodes serait mieux appliqué dans un contexte de villes intelligentes. Par conséquent, la catégorie Grand défi a été choisie pour répondre à ces besoins.

Voici quelques-unes des caractéristiques de conception importantes :

  • Approche d’innovation ouverte où les collectivités formulent leur énoncé du défi pour expliquer la façon dont elles adopteront les stratégies de villes intelligentes pour répondre aux besoins les plus urgents recensés par les résidents.
  • Exécution par étapes et inclusion de mesures de renforcement des capacités.
  • Accords de contribution fondés sur les résultats pour la mise en oeuvre des idées retenues, sélectionnées en fonction d’un ensemble général de critères par un jury hétérogène.

Défi des femmes en tech propres

Ce défi a soutenu la représentation des femmes dans le secteur des technologies propres. À la fin de la phase Comprendre, la catégorie Accélérateur concurrentiel a été choisie, car ce genre de défi ciblait un groupe précis d’innovatrices qui avait besoin de mesures de soutien pour mettre en oeuvre des innovations qui en sont à leurs premières étapes. À la suite d’un appel à l’échelle nationale et d’un processus de sélection par des experts, six femmes ont été choisies pour participer à un programme intensif de trois ans, au cours duquel elles recevront des conseils professionnels et le soutien technique et financier dont elles ont besoin pour prendre de l’essor et réussir en tant qu’entrepreneures en technologies propres, bénéficiant notamment d’un accès sans précédent aux laboratoires et chercheurs fédéraux.

Voici quelques-unes des caractéristiques de conception importantes :

  • Approche d’innovation ouverte où les collectivités formulent leur énoncé du défi pour expliquer la façon dont elles adopteront les stratégies de villes intelligentes pour répondre aux besoins les plus urgents recensés par les résidents.
  • Exécution par étapes et inclusion de mesures de renforcement des capacités.

Rédiger une ébauche d’énoncé de défi

Avant de lancer un défi, il est important de formuler un énoncé de défi (s’il y a lieu) pouvant être affiné et explicité en entretenant un dialogue constructif avec les principales parties prenantes.

L’énoncé de défi est l’appel à l’action du défi en réponse au problème que l’on tente de résoudre. Il fixe un objectif clair et concis pour les candidats et les aide à comprendre les objectifs et les paramètres du défi.

Dans certains cas, comme pour un grand défi, des thèmes précis sont définis, et les candidats soumettent leurs propres énoncés de défi pour expliquer de façon détaillée comment ils répondront à un ensemble plus large d’objectifs.

Un énoncé de défi comprend généralement l’objectif du défi et décrit certains des critères de sélection qui serviront à déterminer si l’objectif a été atteint ou non. Il peut également inclure les prix, les bénéficiaires ou les utilisateurs finaux (personnes ou groupes) de la solution proposée. Le blogue d’Impact Canada intitulé « Solide énoncé de défi = un défi et prix attrayant pour les innovateurs » fournit plus de conseils sur la rédaction d’un énoncé de défi.

Compte tenu de l’interdépendance entre l’appel à l’action et les autres éléments de la conception du défi, les praticiens du défi doivent s’attendre à reformuler leur énoncé de défi tout au long de la phase Concevoir. En fait, il est probable que l’énoncé de défi ne soit parachevé que lorsque les décisions définitives auront été prises concernant les autres éléments du défi.

Regardez cette vidéo d’Impact Canada qui montre le nombre de fois où l’énoncé de défi a été revu pour refléter l’évolution du champ d’action du Défi des technologies de vérification des drogues.

Exemples de propositions de défi

Défi des technologies de vérification des drogues

Mettre au point un appareil ou un instrument de vérification rapide, précis, facile à utiliser et peu coûteux qui peut être utilisé avec un minimum de formation et de travail préparatoire.

Défi de conception de coques de bateau écoénergétiques

Mettre au point un modèle de coque novateur qui répond aux besoins de la pêche côtière dans la région de l’Atlantique, qui maximise l’efficacité énergétique, qui diminue les coûts opérationnels et qui réduit les émissions de gaz à effet de serre.

Défi des villes intelligentes

Dans le cadre d’un « grand défi », les municipalités ont été invitées à déterminer et à établir leurs propres énoncés de défi. Par exemple, la ville de Guelph et le comté de Wellington (Ontario) ont rédigé l’énoncé de défi suivant : « Guelph/Wellington deviendra la première économie alimentaire circulaire axée sur la technologie au Canada grâce à la réinvention d’un écosystème inclusif et sécuritaire qui augmente de 50 % l’accès à des aliments abordables et nutritifs, où les “déchets” deviennent une ressource, où 50 nouvelles entreprises circulaires et collaborations sont créées et où les revenus économiques circulaires sont augmentés de 50 % d’ici 2025. »

Couverture du document sur le modèle logique Pour plus d’informations sur ce qu’Impact Canada s’attend à réaliser avec sa série de défis, veuillez consulter « Modèle logique et narratif - l’évaluation de l’incidence des défis d’Impact Canada » (Mars 2020).

Structurer un défi

La conception doit également indiquer comment le défi sera structuré. Cette phase nécessite une analyse sophistiquée afin de déterminer les résultats atteignables à chaque étape d’un défi.

Les défis d’Impact Canada utilisent généralement une méthodologie par étapes, les participants au défi recevant des incitatifs (pécuniaires et non pécuniaires) à différentes étapes du défi. En général, ces défis comportent trois étapes (demi-finaliste, finaliste, gagnant). Dans certains cas, les praticiens du défi peuvent choisir d’utiliser des prix au sens pur; néanmoins, ceux-ci ne sont généralement pas recommandés pour la plupart des contextes.

Structure de prix au sens pur

Une structure de prix au sens pur consiste en un seul tour (c.-à-d., du lancement du défi à la remise du prix final). C’est souvent le modèle qui vient à l’esprit lorsque l’on réfléchit au fonctionnement des défis, en partie parce qu’il a été utilisé dans certains défis fortement médiatisés. Par exemple, ce modèle a été utilisé lors du premier défi de vol transatlantique, le prix Orteig de 25 000 $ ayant été décerné à Charles Lindbergh pour avoir fait voler le Spirit of St. Louis de New York à Paris en 1927; aux dires de certains, ce prix a précipité les investissements à plus grande échelle dans l’aviation longue distance.

Toutefois, en pratique, ces modèles ne conviennent probablement que dans les cas où les innovateurs pourraient « s’autofinancer » et assumer tous les risques liés à la conception de la solution pour répondre aux objectifs du défi. Cette ligne de conduite tend à augmenter le niveau de risque pour les participants, à les empêcher de participer (p. ex., risque de rendement nul sur l’investissement en temps et en ressources s’ils ne gagnent pas).

Ce modèle peut également augmenter le niveau de risque pour les praticiens du défi (p. ex., aucune possibilité d’affiner le défi ou de le réorienter une fois qu’il est lancé) et limite la capacité de déterminer si une solution est envisageable, ce qui entraîne une administration complexe et la possibilité d’actifs financiers qui font long feu, les fonds des prix pouvant être bloqués pour une période indéterminée.

Structure par étapes

Une structure par étapes se compose de plusieurs tours (par exemple, lancement d'un défi, demi-finalistes, finalistes et gagnant). Les participants bénéficient généralement d'un soutien tout au long du processus pour permettre leur participation et le développement du projet, comme un financement provisoire et/ou un soutien non financier.

Avantages

  • Fournit des incitatifs supplémentaires à participer audelà du prix pécuniaire;
  • Attire un bassin d’innovateurs plus inclusif, en particulier des innovateurs nouveaux ou émergents;
  • Sensibilise le public et maintient l’élan;
  • Mène à un portefeuille de solutions plus raffinées ou d’innovateurs qui sont mieux à même d’attirer un financement et un soutien d’autres sources;
  • Permet aux praticiens du défi de sélectionner et de filtrer les meilleurs dossiers, et d’affiner le défi ou de changer son orientation, au besoin.

Inconvénients

  • Nécessite du temps entre les étapes pour démontrer et évaluer les progrès;
  • Exige un niveau plus élevé de coordination, d’administration et de ressources.
Les étapes suivantes du guide s’appliquent davantage à une structure par étapes.

Établir l’échéancier d’un défi

Il est important de décomposer un défi en segments clés pour en assurer l’exécution efficace, en particulier dans les défis par étapes. Il est important que ces segments soient communiqués clairement et publiquement au lancement du défi pour définir des attentes convenables.

Les défis comportent généralement des périodes de demande (p. ex., demande initiale, demande de stade 2, demande finale) et des périodes d’évaluation avant l’attribution des prix ou du financement. Pour les défis par étapes, les périodes de demande et d’évaluation se répéteront pendant toute la durée du défi.

Pour établir l’échéancier des périodes de demande, les praticiens du défi doivent déterminer le temps qui sera probablement nécessaire pour parvenir à un résultat particulier à chaque étape (p. ex., le délai entre l’appel initial et la présentation des demandes, ou le délai entre les étapes pour concevoir et mettre les solutions à l’essai).

Le temps nécessaire pour les périodes d’évaluation est généralement plus court et dépend de quelques facteurs comme la longueur et la complexité de la demande, le temps de mobilisation du jury et les besoins d’expertise supplémentaire en dehors du jury (souvent des spécialistes techniques).

Les praticiens collaborent souvent avec des experts techniques, des innovateurs potentiels et des membres du jury pour établir un échéancier réaliste pour le défi. Il est important de prévoir une marge de manoeuvre pour pouvoir apporter les modifications ou les améliorations nécessaires à mesure que le défi progresse. Il pourrait également être nécessaire d’adapter les délais pour parer aux imprévus.

Exemple de l’échéancier d’un défi

  • Début de la phase de consultation

    17 juillet 2018

  • Clôture de la phase de consultation

    17 août 2018

  • Lancement du défi

    2 octobre 2018

  • Date limite de présentation des demandes

    1er février 2019

  • Présélection de la première étape : jusqu’à 10 candidats sélectionnés

    Avril 2019

  • Période d’incubation

    avril à septembre 2019

    Les candidats sélectionnés développent davantage leurs prototypes

  • Présélection de la deuxième étape : jusqu’à 5 finalistes sélectionnés

    Décembre 2019

  • Phase pilote

    Janvier 2020 à décembre 2020

    Prototypes mis à l’essai

  • Gagnant du grand prix annoncé

    Printemps 2021

Déterminer les critères d’admissibilité

Les critères d’admissibilité fournissent des précisions sur les personnes qui peuvent présenter une demande pour participer à un défi. De manière générale, l’admissibilité doit être vaste pour ouvrir la résolution du problème à de nouveaux acteurs et permettre que des solutions soient générées par des acteurs non traditionnels.

Par conséquent, il est recommandé que les obstacles à la participation soient aussi limités que possible; toutefois, un organisme donné peut se trouver dans l’obligation de poser certaines contraintes compte tenu des impératifs organisationnels (p. ex., initiatives autochtones ou spécificité régionale).

D’après les modalités et conditions d’Impact Canada, lorsque le défi est ouvert à des candidats internationaux, les résultats du financement de la contribution ou de la subvention doivent profiter aux Canadiens (c.-à-d., faire progresser une priorité ou un objectif du gouvernement du Canada).

Exemples de critères d’admissibilité

Défi des technologies de vérification des drogues

Ce défi est ouvert à tous les organismes à but lucratif et à but non lucratif, comme les entreprises, les associations industrielles, les organisations autochtones, les associations de recherche et les établissements postsecondaires.

Défi de conception de coques de bateau écoénergétiques

Ce défi a une portée panatlantique et est ouvert aux petites et moyennes entreprises, aux organisations à but lucratif ou sans but lucratif, aux organisations et aux groupes autochtones, aux établissements d’enseignement postsecondaire/universitaire qui exercent des activités dans la région de l’Atlantique.

Établir les critères d’évaluation

Les critères d’évaluation sont les paramètres utilisés pour évaluer le rendement des participants tout au long du défi afin de sélectionner les demi-finalistes, les finalistes et enfin, le gagnant du grand prix. Cette étape est un paramètre de conception essentiel à la réussite d’un défi.

Les critères d’évaluation doivent refléter l’objectif du défi, comme il est indiqué dans l’énoncé de défi (s’il y a lieu), et décrire nettement les conditions à remplir pour recevoir le prix (ou passer à l’étape suivante). Ils peuvent comprendre, par exemple, les spécifications techniques, la rentabilité, la durabilité ou le potentiel de reproduction/application à grande échelle.

Les critères d’évaluation doivent être clairs, concis, sans ambiguïté et faciles à comprendre. Les critères mesurables objectivement (p. ex., à l’aide d’un point de référence quantitatif) sont préférables, mais il est possible d’employer des mesures subjectives si celles-ci sont bien définies et que les normes de sélection sont claires (p. ex., évaluation de la convivialité d’une technologie ou d’une méthodologie donnée à l’aide d’un cadre de pointage convenu par des juges compétents).

Les concepteurs des défis doivent instaurer un équilibre entre un nombre trop élevé de critères (difficile à respecter par les participants et à évaluer par le jury) et un nombre trop réduit (trop facile à respecter et résultat à effet limité). Il est également recommandé de garder les mêmes critères d’évaluation (ou des critères similaires) tout au long du défi.

La façon dont les critères d’évaluation seront mesurés et évalués est une considération importante pour déterminer les critères à inclure dans votre défi. À mesure que vous les passez en revue, posez-vous les questions suivantes :

  • Pensez-vous que les innovateurs nouveaux ou émergents seront en mesure de répondre à ces critères?
  • Les critères vont-ils encourager la proposition de nouvelles idées pour résoudre le problème?
  • Comment mesurer chaque critère? Existe-t-il des données de base?
  • Combien de temps faudra-t-il pour mesurer chaque critère? L’échéancier des défis sera-t-il respecté?
  • Quelles ressources (p. ex., expertise, données, équipement, installations d’essai) seront nécessaires pour mesurer chaque critère? Avez-vous accès à ces ressources? Seront-elles accessibles lorsque vous en aurez besoin?
  • Comment le critère sera-t-il noté? Certains critères doivent-ils être pondérés par rapport à d’autres?
  • Quel type d’expertise est nécessaire pour évaluer ces critères (c.-à-d., membres du jury)?

Exemples de critères d’admissibilité

Défi de conception de coques de bateau écoénergétiques

L’énoncé du Défi de conception de coques de bateau écoénergétiques était le suivant : mettre au point un modèle de coque novateur qui répond aux besoins de la pêche côtière dans la région de l’Atlantique, qui maximise l’efficacité énergétique, qui diminue les coûts opérationnels et qui réduit les émissions de gaz à effet de serre. Pour déterminer si les participants au défi ont atteint cet objectif, les critères d’évaluation suivants ont été utilisés :

  1. Augmentation de l’efficacité de la coque, mesurée par la puissance nécessaire pour déplacer une coque à une vitesse donnée avec un moteur donnée
  2. Pertinence opérationnelle pour l’industrie de la pêche côtière au Canada atlantique, compte tenu des facteurs suivants :
    • Safety StandNormes de sécurité (règlements sur la sécurité des petits bateaux de pêche de Transports Canada)
    • Pertinence pour l’environnement opérationnel (ports de pêche, état de la mer au Canada atlantique, etc.)
  3. Viabilité financière
  4. Faisabilité du plan de commercialisation, compte tenu des facteurs suivants :
    • viabilité du modèle commercial
    • caractère réaliste de l’échéancier

Déterminer les prix incitatifss

Les prix incitatifs (pécuniaires ou non) sont d’une importance vitale pour motiver les innovateurs à s’attaquer à un problème faisant l’objet d’un défi.

Le gouvernement fédéral peut attribuer des récompenses financières sous forme de subventions (faibles restrictions sur le financement pour donner aux innovateurs une souplesse maximale) ou de contributions (restrictions à l’utilisation des fonds pour mieux guider et cadrer les activités des innovateurs). Il n’existe pas de science exacte pour fixer la valeur d’un prix pécuniaire, mais celui-ci doit être proportionnel à l’investissement que vous demandez aux innovateurs pour concevoir une solution ainsi qu’à la valeur marchande potentielle du nouveau produit ou service. Il n’est pas nécessaire que le prix contrebalance la totalité du coût du développement, mais il doit prendre en charge au moins certains des risques assumés par les participants.

La récompense financière est souvent la première chose qui capte l’intérêt des innovateurs potentiels. Toutefois, les incitatifs pécuniaires ne sont pas la seule motivation pour participer à un défi. Une structure de prix offrant des mesures de soutien non pécuniaires, comme une aide et des conseils spécialisés, l’accès à des installations d’essais et la possibilité d’élargir son réseau et d’entrer en contact avec des investisseurs, peut être particulièrement utile pour les défis qui exigent que les innovateurs acquièrent de nouvelles connaissances et capacités.

Exemples de prix incitatifs pécuniaires et non pécuniaires

Défi de conception de coques de bateau écoénergétiques

Jusqu’à dix demi-finalistes : L’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) couvrira le coût des évaluations réalisées à l’aide de la simulation par ordinateur pour au plus dix demi-finalistes sélectionnés après la première étape de sélection, d’une valeur approximative de 6 000 $ par demi-finaliste. Les simulations seront effectuées par le Centre de recherche en génie océanique, côtier et fluvial du Conseil national de recherches du Canada à St. John’s (T.-N.-L.).

Jusqu’à trois finalistes : L’APECA couvrira les dépenses liées à la construction et à la mise à l’essai des modèles réduits pour au plus trois finalistes sélectionnés après l’étape de sélection de la simulation par ordinateur, d’une valeur approximative de 60 000 $ par finaliste. La construction et la mise à l’essai des modèles réduits seront effectuées par le Centre de recherche en génie océanique, côtier et fluvial du Conseil national de recherches du Canada à St. John’s.

Gagnant du grand prix : Le gagnant du grand prix recevra 500 000 $ pour soutenir la recherche fondamentale et la mise au point de sa conception par l’entremise d’activités de précommercialisation, comme la mise à l’essai du prototype.

Concevoir les plans d’évaluation et d’application

Bien que l’évaluation et l’application à grande échelle des solutions se produisent généralement après la fin d’un défi, il est important de mettre en place des plans de collecte et de gestion des données dès le début d’un défi pour appuyer l’évaluation des impacts aux phases ultérieures.

De même, il peut être utile de comprendre comment une innovation mise en valeur par un défi peut être appliquée à grande échelle (par la commercialisation ou par voie de financement public), notamment lors de l’organisation d’activités de communication et de partenariat, et de l’établissement des prix incitatifs et des domaines d’intervention.

Plan d’évaluation

Il est important d’élaborer une méthode d’évaluation au cours de la phase Concevoir pour s’assurer que les résultats souhaités du défi sont mesurables et recueillir les données de base appropriées dès le départ. Cette méthode doit tenir compte de différentes macromesures et micromesures de pertinence, d’efficacité et d’efficience, et ne pas perdre de vue le fait que les prix peuvent avoir différentes répercussions pendant le concours et à long terme. Les paramètres d’évaluation peuvent inclure, par exemple, les réalisations technologiques, l’effet de levier des investissements et des contributions en nature, la participation aux prix, l’entrepreneuriat, la perception du public et le maintien du programme. Des outils de gestion de projet comme les modèles logiques et les théories du changement peuvent être utiles pour encadrer ce travail.

Le guide Modèles de mesure des impacts est la ligne directrice adoptée par Impact Canada pour mesurer les impacts et doit servir d’outil de référence pour s’assurer que les plans d’évaluation des impacts répondent à une norme de base. En règle générale, l’évaluation comprend des données quantitatives clés pour mesurer les impacts, mais elle est complétée par des analyses documentaires, des entretiens et des études de cas.

Plan d’application à grande échelle

Au cours de la phase Concevoir, les praticiens du défi doivent tenir compte du rôle qu’ils jouent dans l’application à grande échelle des impacts du défi après que le gagnant final a été choisi. Il peut s’agir d’élaborer un plan de soutien postérieur au défi, d’investir des fonds ou de nouer des partenariats pour la commercialisation, ou de recourir à des programmes gouvernementaux traditionnels.

Un des éléments de conception essentiels consiste à examiner les possibilités, les bifurcations ou les connexions pouvant exister pour soutenir les innovateurs qui ne gagnent pas un prix lors d’un défi, mais qui ont une solution qui pourrait servir ailleurs.

Lorsque des occasions se présentent, le Centre d’expertise d’Impact Canada peut aider ses partenaires fédéraux à recenser les occasions externes et interministérielles de collaborer et d’appliquer à grande échelle les solutions produites par les défis.

Couverture du document sur les modèles de mesure des Impacts

Destiné à être à la fois une introduction accessible au sujet et une référence pour les personnes impliquées dans la conception, la livraison, l’approvisionnement ou l’évaluation des stratégies de mesure d’impact pour les projets Impact Canada « Modèles de mesure des Impacts (2019)" a été rédigé pour guider ses lecteurs. de penser différemment à la mesure de l’impact que nous avons fait traditionnellement au sein de la fonction publique fédérale.

Cette publication est l’un des nombreux soutiens que l’UII fournit pour honorer son engagement d’améliorer les pratiques de mesure pour Impact Canada.